Le « monde d’après », beaucoup l’ont vite oublié une fois les confinements terminés. Pour Eric Lecocq, c’est tout le contraire. Il a créé la société « Eblouit »
sous le statut d’entreprise individuelle. Il créé des luminaires et des bougies à partir de bouteilles et de matériaux recyclées. Le jeune créateur et gérant a aussi choisi de favoriser l’insertion pour réaliser ses productions. Pas d’objectifs de production et de développement, l’important, c’est l’environnement et l’Humain. Entretien avec ce chef d’entreprise au grand cœur.
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Eric Lecocq, créateur et gérant de la société Eblouit à Dijon
Christophe Tourné
Pourquoi avoir choisi ce nom « Eblouit », ce n’est pas un hasard ?
« Eblouit », c’est l’anagramme de sept lettres du mot « bouteille ». Et dans notre activité, on prend une bouteille, et on fait comme pour l’anagramme, on recycle, on coupe, on polit pour en faire un luminaire, c’est ça « Eblouit ».
Qu’est ce qui vous a donné l’idée de recycler des bouteilles ?
Tout est arrivé en 2020. Pendant le covid, on parlait de faire un monde différent. On se rendait compte des problèmes sociétaux et environnementaux. À titre personnel, on fait tous attention. On prend un peu plus le vélo, on fait attention au chauffage, surtout en ce moment, ou aux économies d’eau. Je voulais aller un peu plus loin et faire quelque chose qui pouvait allier l’économie, l’environnemental et le sociétal. D’où l’idée de faire du recyclage, de « l’up cycling », c’est à dire prendre quelque chose et l’améliorer.
Au delà de l’aspect économique, il y a toute une philosophie derrière ?
Pour les premières bouteilles, on a travaillé avec une entreprise du Jura qui fait du nettoyage de bouteilles et ils avaient des bouteilles qui présentaient des défauts et qu’ils ne pouvaient donc pas redonner aux viticulteurs. Ensuite, parfois, ce sont des dons ou des bouteilles issues de la consommation personnelle. Pour l’instant, il n’y a pas encore suffisamment de volumes pour travailler avec des professionnels, mais c’est en cours.
Donc vous lancez un appel aux viticulteurs locaux ?
Oui, aux viticulteurs ou aux personnes qui souhaiteraient voir leur bouteille avoir une seconde vie, pourquoi pas ?
Le fait de travailler à partir de matériaux recyclés, ça veut dire que chaque pièce est unique ?
Toutes les pièces sont uniques. Toutes les bouteilles ont une forme un peu différente. Après, on essaye de travailler aussi sur des séries pour pouvoir s’adapter. Les personnes en situation de handicap ne peuvent pas réaliser que de petites séries, donc on essaye de faire des séries un peu plus grandes. Chaque pièce est travaillée à la main, artisanalement. Donc oui, chaque pièce est unique. On va de la bougie à la lampe à poser, à la suspension ou encore à l’applique.
Du « fait main », fabriqué en France et écoresponsable, ça veut dire que tout est cher ou vous arrivez à contenir les prix ?
On essaye de faire attention aux prix justement en faisant de la précommande. On travaille ensemble avec nos clients à co-construire un nouveau prototype. Une fois que ce prototype est fait, il est mis en vente pour voir si ça correspond à l’attente des clients, et pouvoir l’améliorer, le modifier. Une fois que tout est OK, on réalise entre une cinquantaine et une centaine d’articles, ce qui permet de faire des économies d’échelle et de proposer des produits abordables pour tout le monde.
Le contre exemple de Duralex près d’Orléans
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