Elisa De Almeida : « Je déteste perdre »


 L’intégralité de cet entretien de 4 pages est à retrouver dans le magazine n°339 de Onze Mondial disponible en kiosque et sur notre eshop depuis le 2 avril. Numéro 339 : Steve Mandanda, tout ce qu’il n’a jamais dit !

« Je ne suis pas quelqu’un qui s’enflamme. Je vis au jour le jour. Je sais que j’ai une belle marge de progression »

Pour la petite anecdote, au début, j’avais du mal. Je disais : « Non, je veux rester avec les garçons ». Au bout d’un moment, on m’a dit : « Mais Elisa, il faut que tu passes avec les filles, tu n’as pas le choix, c’est la règle ». Moi, je ne voulais rien savoir, je m’y opposais. Au final, j’ai été avec les filles et ça m’a plu tout autant puisque ça restait du foot.Tu es encore étudiante ? Non, j’ai arrêté les cours l’été dernier lors de ma signature à Montpellier. Avant ça, j’étais en DUT Technique de Commercialisation. Dans mon nouveau club, j’avais un rythme différent avec les entraînements le matin notamment. Je me suis dit : « Je change de club, je change de ville, je vais être seule sur Montpellier, il faut que je m’adapte donc je me concentre sur le foot ». Tu gagnes mieux ta vie aussi à Montpellier… Pas que ça. C’était plus pour m’adapter à ma nouvelle vie. Par exemple, on double parfois les séances, je n’avais jamais connu ça. Franchement, les cours me manquent un peu. Ça me sortait du contexte football, ça me faisait du bien, ça me permettait de penser à autre chose. Je pense que je vais reprendre les cours, peut-être à distance. Tu penses à l’après-carrière ? On y pense toutes un peu. Dans le foot féminin, on est obligées d’y penser. Je pense que ça n’aura aucun rapport avec le foot. Je n’ai pas trop d’idées encore. Je pense me diriger vers le marketing ou la communication. J’ai envie de sortir du sport et du foot. Quand j’étais à l’école et que je sortais du foot, ça me faisait du bien. Je me dis que j’aurais passé plus de 20 ans de ma vie dans le foot, ce sera le moment de changer d’air. J’ai envie de voir autre chose. Après on ne sait pas, peut-être que je vais me retrouver à bosser dans la com d’un club de foot dans quelques années. Mais pour le moment, ce n’est pas ce dont j’ai envie. J’aime énormément le foot, mais quand j’apprends de nouvelles choses, je kiffe aussi donc voilà. Tu aimes quoi en dehors du football ? J’aime tout ! Je suis ouverte. J’aime passer du temps en famille ou avec mes amis. Là, je suis seule à Montpellier, donc je regarde des films, des séries, je sors un peu, mais avec le couvre-feu, ce n’est pas facile. Je peux discuter de tout et n’importe quoi. Peux-tu définir ton style de jeu ? C’est compliqué de parler de soi. Je n’aime pas trop ces questions (rires). Je ne sais pas trop quoi te répondre. Je peux te donner une ou deux qualités. Par exemple, j’aime relancer proprement. Mon caractère aussi, je déteste perdre. Je n’arrive pas à parler de moi, je déteste, c’est incroyable (sourire). 

Elisa De Almeida : « Je déteste perdre »

« Mes exemples, à mon poste, je peux te citer : Ramos, Varane et Marquinhos »

tu poserais quelle question à Élisa De Almeida ? Déjà, je pense que je serais super nulle (rires). Tes questions étaient pas mal, je poserais un peu les mêmes. Ah si, je lui demanderais : « As-tu des superstitions avant les matchs ? ». Et je répondrais : « Oui, j’en ai pas mal. Déjà, j’enfile toujours la chaussette droite avant la chaussette gauche, je mets la chaussure droite avant la chaussure gauche. J’écoute toujours de la musique dans le bus, que ce soit pour deux minutes ou pour une heure, je suis obligée. Et pour finir, je m’échauffe toujours sans protège-tibias ». C’est important pour moi de tout commencer par la droite. Et si je change une de ces habitudes, je ne vais pas me sentir bien. Si tu devais terminer l’interview par une phrase qui te représente, ce serait quoi ? « Ne jamais rien lâcher », c’est ce qu’on m’a toujours inculqué depuis que je suis petite, c’est ma devise au quotidien. Tu te noterais comment pour cette interview ? J’ai eu du mal sur certaines questions. Je me mettrais la moyenne, 5 sur 10. Mais pas plus hein… (rires).Â