Elon Musk, l'exaspérant parfum d'influence


) Aujourd’hui, on se contente de faire éjaculer bruyamment des fusées sous les mirettes envieuses de Chantal et Kevin.

Un agaçant gang-bang bling-bling déballé en plein jour et cette fois par une élite sexy et connectée, qui n’a plus grand-chose d’inatteignable.

Elon Musk, l'exaspérant parfum d'influence

Dark Vador, pas DSK

Tout était plus simple quand on pouvait baver de loin sur la fortune qu’on n’aura jamais. Et il a toujours été plus naturel de critiquer des types qui pètent dans la soie plutôt que dans l’espace.

C’est cool, l’espace. C’est Dark Vador, pas DSK.Le quidam a désormais l’opportunité de s’identifier au succès sans filtre, sans chichi, mais bourré de hashtags d’Elon Musk.

Plutôt que de lustrer le CAC40 sous des moulures muettes comme des tombes, l’homme le plus riche du monde postillonne des conseils en développement personnel, vautré crânement dans un survet’ du dimanche. 💪🏻🙌🏻🥰«Il est comme nous Elon ! Il a des soucis et s’exprime de manière naturelle. Je crois même qu’il est Asperger, comme quoi tout est possible»Et, forcément, quand on n’a plus besoin d’un chausse-pied pour s’enfoncer dans une Stan Smith, l’aristocratie commence à ressembler au compte LinkedIn d’un coach de vie (#prenezsoindevous).

Nous? Bah, on se réveille encore tous les matins dans The Office plutôt que dans Succession.Le riche Sud-Africain est un influenceur de son époque et dans sa plus stricte (et plutôt désespérante) définition. Un cocktail :

  • D’obsession pour sa propre personne
  • De faille émotionnelle fièrement affichée
  • De propension toute moderne à penser qu’on a besoin de ses conseils en carton pour driver notre life

C’est le patron du monde juste un extrait du cahier des charges. Musk n’est pas qu’influent, il est puissant.

Et donc potentiellement à prendre très au sérieux. Mais l’époque (nous les médias, les réseaux, lui-même) s’entête à vouloir le peindre en version deluxe de JP Fanguin.

Voiture autonome, quidam dépendant