Attaqué par Lefevere, Alaphilippe tempère en privé et espère vite répondre sur le vélo


« C’est de notoriété publique que Julian aime bien la vie et aime faire la fête. C’est aussi ce qui a contribué à sa popularité. » Voilà ce que lâche, sous couvert d’anonymat, un ancien coureur professionnel qui, il y a de nombreuses années, avait effectué plusieurs stages en équipe de France de cyclo-cross avec celui qui est depuis devenu la coqueluche du cyclisme Français.Une épopée mémorable en jaune sur le Tour 2019 et deux titres de champions du monde en 2020 et 2021 plus tard, Julian Alaphilippe avait vu son contrat avec son équipe de toujours, la Soudal Quick Step, revalorisé à 2,3 millions d’euros annuels, sans malheureusement pour lui et son équipe connaître autant de succès que lors de sa période dorée.

« C’est pas correct, avec tout ce qu’il a fait pour l’équipe Julian mérite du respect »

D’où cette phrase pleine d’acrimonie de son manager général Patrick Lefevere mardi soir dans le journal Humo qui a mis le feu aux poudres. « Julian est un bon gars, mais après avoir signé son méga contrat, on ne l’a plus vu.  Avec l’âge, vous devez prendre plus soin de vous, vous entraîner plus dur. Je pense que chez lui, il y a eu trop de fêtes et trop d’alcool. Il est sérieusement sous le charme de Marion (Rousse, sa femme, ndlr). Peut-être trop. »Une sortie, une de plus à l’encontre de Julian Alaphilippe de la part du vieux sorcier qui n’a pas manqué d’agacer justement Marion Rousse, qui a réagi sur le réseau social X : « Quels que soient les sentiments de Monsieur Lefévère à mon égard, il est inadmissible de s’attaquer comme il le fait à notre vie privée. »Même si Patrick Lefevere s’est entre temps excusé, le mal est fait et dans l’entourage de Julian Alaphilippe, la pilule est un peu dure à avaler. « Que Lefevere ne soit pas content des deux dernières saisons de Julian ça peut se comprendre », lâche ainsi son frère Bryan Alaphilippe. « Mais il a apporté beaucoup à cette équipe et il mérite le respect. Ce n’est pas très correct, ça ne se dit pas trop. »Lire la suite

Attaqué par Lefevere, Alaphilippe tempère en privé et espère vite répondre sur le vélo

« Julian adore croquer la vie à pleine dents, c’est un bon vivant »

c’est sa personnalité. Mais si vraiment il faisait autant le con que le dit Lefévère il marcherait encore moins. Trop de fête ce n’est pas compatible avec le vélo. Que ce soit récurrent chez Julian, j’ai du mal à y croire. »

Lefevere savait avant de lui faire signer son méga-contrat

De quoi peut être rassurer les fans à quelques heures d’un premier bloc de course qui amènera l’Auvergnat des routes de l’Omloop Het Nieuwsblad ce samedi à celles des Strade Bianche, de Milan San Remo puis du Tour des Flandres, avant une pause d’un mois pour préparer le premier Tour d’Italie de sa carrière sur lequel il chassera une victoire d’étape qui le ferait rentrer dans le club fermé des vainqueurs d’étapes sur les trois grands tours. « Il est au milieu de cette polémique avec encore toute sa saison à faire », rappelle Jérôme Coppel. « Si t’es pas à 100% dans ta tête c’est déjà compliqué, les courses sont déjà si dures. »Et un ancien cycliste professionnel de conclure : « Cette attitude de Lefevere n’est pas nouvelle. Comme ne l’est pas le goût de Julian pour s’amuser en dehors du vélo. Lefévère le savait au moment de revaloriser son contrat. Mais quand il écrabouillait les courses le lendemain, bizarrement ça ne le gênait pas. » Manière de se convaincre, si c’est encore nécessaire, que l’avenir de Julian Alaphilippe, en fin de contrat avec Soudal Quick Step à l’issue de la saison 2024, devrait s’écrire sous d’autres couleurs en 2025. Ce dernier a eu des propositions en fin de saison dernière « Julian a mon numéro, il m’aime bien, il peut m’appeler quand il veut » lâchait ainsi Jean-René Bernaudeau, manager général de la formation vendéenne TotalEnergies.Article original publié sur RMC Sport