Mis en ligne le 11/04/2022 à 20 :18
Marine Le Pen
Emmanuel Macron
Invité de BFMTV ce lundi soir, le président-candidat a promis de ne pas diviser le pays sur la réforme des retraites et n’exclut pas un éventuel référendum en cas de réélection.
Arrivé en tête du premier tour de la présidentielle dimanche soir avec 27,85% des voix, plus de quatre points devant la candidate RN (23,15%), Emmanuel Macron est retourné rapidement en région pour un premier déplacement marathon, en terres lepénistes à Denain (Nord).
Les résultats du premier tour de la présidentielle
Le président-candidat a remercié les Français de l’avoir placé en tête des suffrages à l’issue du premier tour. «C’est un signe de confiance», a-t-il argué tout en affirmant être lucide sur l’état actuel du pays et les fractures qui le rongent. «Il faut aller plus vite et beaucoup plus fort».
La retraite à 65 ans
Au micro de BFMTV, Emmanuel Macron a promis de «concerter» pour «collectivement améliorer» sa réforme des retraites, qui prévoit notamment un recul de l’âge légal de départ à la retraite à 65 ans. «On ne va pas le faire du jour au lendemain», a-t-il commenté.
Interrogé sur sa proposition de passer l’âge légal de départ à la retraite à 65 ans, Emmanuel Macron a défendu cette mesure, destinée selon lui à équilibrer le système des retraites. «Le seul moyen qu’on a, comme on vit plus longtemps, c’est de côtiser plus longtemps».
Face aux nombreux doutes qui entourent cette réforme, encore plus ces derniers mois, le président de la République a annoncé qu’il pourrait envisager un recours au référendum. «Je ne souhaite pas l’exclure car nos discussions avec les Français permettent de clarifier les choses», a-t-il glissé.
Le chômage en France
Emmanuel Macron a également évoqué un autre sujet essentiel, le chômage. Le président a défendu son bilan, en s’adressant aux chômeurs : «durant les années qui viennent de s’écouler on a pu, à un million d’entre vous, proposer des emplois. Pour la première fois depuis 40 ans, on peut aller vers le plein-emploi, c’est-à-dire autour de 5%».
Il a aussi martelé que ce qui rongeait les territoires, c’est «le chômage de masse».
La guerre en Ukraine
Le chef de l’État n’a pas exclut un éventuel voyage à Kiev et une rencontre avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky. «Je suis prêt à aller à Kiev si c’est utile et pas simplement pour faire une visite d’ambassade», a-t-il asséné au micro de Bruce Toussaint sur BFMTV.
À noter que des gendarmes français sont arrivés ce lundi à Lviv, dans l’ouest de l’Ukraine, pour assister leurs homologues ukrainiens «dans les investigations des crimes de guerre commis autour de Kiev».