Omicron produit davantage de «super-propagateurs», selon une étude suisse


Les critères afin d’obtenir une aide pour cas de rigueur pourraient être durcis a révélé dimanche le SonntagsBlick.Les appels à la réduction de la durée des quarantaines se multiplient. Après les milieux de l’économie, plusieurs ministres cantonaux de la santé demandent une telle mesure.La justice australienne a ordonné la libération de Novak Djokovic. Celui-ci risque encore l’expulsion. Le gouvernement peut faire appel de la décision.

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notre suivi de la journée de dimanche.

Omicron produit davantage de «super-propagateurs», selon une étude suisse

■ Omicron continue de freiner l’activité des entreprises

La vague Omicron continue de freiner l’activité des entreprises suisses. Avec les quarantaines et les arrêts maladies, certaines ont beaucoup de mal à maintenir leurs activités, manquant de personnel, selon les informations recueillies lundi par AWP. Si tous les secteurs sont touchés, la situation est particulièrement tendue dans les petites entreprises, comme «dans les métiers hautement spécialisés, où l’on ne peut former rapidement un autre collaborateur» relève Cristina Gaggini, directrice romande d’Economiesuisse.Les circonstances varient selon les branches: alors que l’hôtellerie et de la restauration, où problématiques d’arrêts maladies et de quarantaine s’ajoutent à une situation déjà tendue au niveau du recrutement sont parmi les plus touchées, le commerce de détail peut toujours assurer sont devoir d’approvisionnement de la population, selon Coop, Migros et Aldi.Dans les pharmacies, «la situation devient tendue avec des collaboratrices et collaborateurs en quarantaine ou en isolement», indique une porte-parole de la faîtière Pharmasuisse.Du côté des transports et de la logistique, «la situation reste tendue aux CFF avec de nombreuses absences», a expliqué un porte-parole auprès d’AWP. Mais l’exploitation ferroviaire «est pour l’instant assurée à la normale sur le reste du réseau». Swiss assure que les cas de maladies n’ont «toujours pas d’impact majeur sur l’exploitation opérationnelle» de la compagnie aérienne. La Poste, elle, enregistre «certes une augmentation du nombre de personnes infectées, mais elle se situe dans une fourchette qui n’affecte pas les prestations» du groupe. Enfin, au sein de l’Association suisse des transports routiers, «la part des collaborateurs en quarantaine ou en isolement n’est pas jugée problématique en l’état».

■ Les horaires du Léman Express réduits jusqu’au 25 janvier

Alors que les absences de personnel liées au covid augmentent aux CFF, ces derniers prolongent la réduction des horaires du Léman Express, déjà en vigueur depuis le 8 janvier. Les lignes L2 et L4 sont donc supprimées jusqu’au 25 janvier entre Coppet et Annemasse, faisant passer le RER transfrontalier à une cadence à la demi-heure au lieu du quart d’heure sur ce parcours. Les passagers devront donc emprunter les lignes L1 et L3, qui circulent normalement, tout comme les RegioExpress.Selon le communiqué diffusé par l’ex-régie fédérale, le but de cette mesure est avant tout d’éviter des annulations imprévues, à l’image de la matinée du 5 janvier, où cinq trains du Léman Express ont dû être supprimés au dernier moment.

■ Genève est frappé de plein fouet par la cinquième vague

Avec quelque 3000 tests positifs enregistrés quotidiennement ces derniers jours et quelque 400 patients Covid-19 hospitalisés aux HUG, le canton arrive à ses limites, ont prévenu les autorités sanitaires lors d’une conférence de presse ce lundi matin.La situation inédite met également à rude épreuve les centrales de tests, actuellement saturées. «Tout le monde va être malade dans les prochaines semaines, ce qu’on cherche à éviter, c’est une infection sévère qui menace la vie et le système hospitalier», a prévenu la médecin cantonale Aglaé Tardin, plaidant en faveur d’un raccourcissement des quarantaines.

■ Des chercheurs suisses mesurent la contagiosité du variant Omicron

Au début de la pandémie, environ une personne infectée sur mille devenait un super-propagateur. Avec le variant Delta, c’est une sur trente et avec Omicron, une sur dix ou sur vingt, selon une modélisation de chercheurs suisses.Delta et Omicron sont nettement plus contagieux que les variants précédents. Les personnes infectées émettent davantage de virus, et ceux-ci sont mieux à même de pénétrer dans les cellules, écrit l’équipe de Michael Riediker, directeur du Centre suisse de santé au travail et de l’environnement, dans la revue Swiss Medical Weekly. Les chercheurs estiment que la moitié, voire les deux tiers des personnes infectées par ce variant émettent suffisamment de matériel viral pour en contaminer d’autres.Selon cette recherche, les masques FFP2 offrent une protection suffisante dans la plupart des situations, au bureau, dans les transports publics ou dans les restaurants. Portés correctement, ils éliminent au moins 95% des aérosols de l’air inspiré. Mais lorsqu’on se trouve sur une longue durée dans un environnement où la production d’aérosols est extrême, même ce type de masques peut s’avérer insuffisant, avertissent les chercheurs. Afin de maîtriser la nouvelle vague pandémique, ils recommandent donc de porter un masque FFP2 bien ajusté dans les espaces intérieurs, d’aérer régulièrement et d’éviter les situations où l’on parle fort et où l’on chante.

■ Ouganda : réouverture des écoles après presque deux ans de fermeture

10 ansDe nombreuses organisations de défense des droits des enfants ont dénoncé cette fermeture de 83 semaines

■ L’Italie renforce les restrictions contre les non-vaccinés

En Italie, les personnes non vaccinées ne peuvent plus manger au restaurant ni prendre l’avion pour voyager à l’intérieur du pays, selon les nouvelles règles entrées en vigueur lundi, alors que les écoles ont rouvert.Seules les personnes récemment remises du Covid-19 sont exemptées de cette obligation qui représente un nouveau renforcement des restrictions imposées aux non-vaccinés face à l’augmentation des infections, y compris chez les enfants. L’Italie a par ailleurs introduit la semaine dernière l’obligation vaccinale pour les personnes âgées de plus de 50 ans.

Face au variant Omicron, comment réagissent les pays voisins?

Les écoles ont ouvert pour un nouveau trimestre sur décision du gouvernement, malgré les appels des directeurs d’école ou du syndicat des médecins à retarder le retour en classe d’au moins 15 jours supplémentaires.Le virologue Massimo Galli, de l’hôpital Sacco de Milan, a jugé l’ouverture des écoles «imprudente et injustifiée», tandis que l’expert en santé publique Walter Ricciardi a qualifié la situation d’«explosive». D’ailleurs plus de 1000 communes ont décidé de laisser les écoles fermées sur leur territoire, selon des médias.

■ Tests négatifs aux frontières: plus d’un millier d’amendes infligées

Du 20 septembre 2021 au 9 janvier 2022, 1070 amendes ont été infligées pour absence de preuve de test négatif aux frontières suisses et 1393 pour ne pas avoir rempli le formulaire, a indiqué lundi Donatella Del Vecchio, porte-parole pour la Suisse romande de l’Office fédéral de la douane et de la sécurité des frontières (OFDF) à Keystone-ATS.En ce qui concerne les contrôles, l’OFDF est présente aux points de franchissement de la frontière et dans les zones frontalières dans le cadre de son mandat. Si, au cours des contrôles douaniers qu’elle effectue, il constate qu’une personne ne dispose pas des documents requis lors de son entrée en Suisse, il le signale à l’autorité cantonale compétente, a encore précisé la porte-parole.L’OFDF ne tient pas de statistiques sur le nombre de contrôles effectués (dans le cadre des mesures sanitaires et des contrôles douaniers en règle générale). A l’aéroport de Zurich, c’est la police cantonale zurichoise qui effectue les contrôles.

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Se rendre en France malgré les nouvelles mesures sanitaires, mode d’emploi

■ Le pape défend les vaccins et tacle les «informations infondées»

Le pape François a appelé lundi la communauté internationale à «poursuivre l’effort» de la vaccination, estimant que la pandémie impose une «cure de réalité» face à la propagation d’«informations infondées».«Il est important de poursuivre l’effort pour immuniser autant que possible la population. Cela exige un engagement multiple au niveau personnel, politique, et de la communauté internationale tout entière», a déclaré le souverain pontife lundi matin lors de ses vœux au corps diplomatique, souhaitant que «l’ensemble de la population mondiale ait un accès égal aux soins médicaux essentiels et aux vaccins».

■ Rentrée «plutôt sereine» en Valais

«Il y a des absents pour cause de maladies, d’autres en raison de quarantaines, puisqu’ils sont cas contacts, et il y a également certains enfants qui ne sont pas venus à l’école ce matin, car leurs parents refusent de leur faire porter le masque», détaille le chef de service. Cette dernière catégorie est-elle importante? S’il n’a pas de chiffres précis, Jean-Philippe Lonfat l’estime à moins de 1%. «Mais ce sont ceux que l’on entend le plus», souligne-t-il. Et d’ajouter : «Il y a aussi des parents, la large majorité, qui sont rassurés que des mesures supplémentaires aient été prises, mais on ne les entend pas.»Les nouvelles mesures ont été annoncées pour une durée de quatre semaines. Et Jean-Philippe Lonfat se battra pour que cette durée ne soit pas rallongée, assure-t-il. «La situation n’est pas idéale aux niveaux pédagogique et social, tout le monde en convient, mais on fait avec. Nous espérons que les nouvelles mesures prises permettront de freiner la diffusion du virus, que l’on traverse ce mois de janvier rapidement et que l’on retrouve une certaine normalité.» Et de conclure : «L’idéal est de vivre sans Covid.»

■ Myocardites plus fréquentes après une infection qu’après le vaccin

Les myocardites sont quatre fois plus fréquentes à la suite d’une infection au coronavirus que consécutivement à la vaccination, selon une étude diffusée lundi par l’OFSP.Dans de très rares cas, une inflammation du muscle cardiaque (myocardite provoquant par exemple des palpitations, des douleurs thoraciques) a été observée dans les 14 jours après la vaccination. Il se pourrait que cette inflammation soit liée au vaccin. «Ces cas sont en majorité bénins et peuvent être bien traités», selon le bulletin.L’OFSP cite à cet égard une étude menée en Israël et publiée récemment, portant sur le vaccin de Pfizer/BioNTech. Elle révèle que «toutes classes d’âge confondues, 2,7 personnes vaccinées sur 100 000 ont développé une myocardite. Pour les personnes infectées, le nombre de myocardites s’est élevé en moyenne à 11 personnes sur 100 000».D’autres problèmes de santé également se sont manifestés beaucoup moins souvent après la vaccination qu’après une infection, ont encore observé les chercheurs. En conclusion, ils estiment que «pour toutes les tranches d’âge, les vaccins à ARNm offrent une solide protection, aussi bien contre les formes graves de la maladie que contre des conséquences à long terme».

■ Résultats positifs pour un antiviral de Novartis anti-covid

Le géant pharmaceutique Novartis, basé à Bâle, a annoncé lundi avoir enregistré des résultats positifs lors d’essais cliniques de phase II sur un traitement antiviral contre le Covid-19 développé avec le laboratoire suisse Molecular Partners.Appelé ensovibep, ce traitement administré en intraveineuse a atteint ses objectifs primaires lors d’essais de phase II, qui correspondent à la phase intermédiaire des études cliniques, concernant la réduction de la charge virale au bout de huit jours pour les trois dosages testés, indique Novartis dans un communiqué.Il a également atteint ses objectifs secondaires concernant les hospitalisations et/ou admissions aux urgences ou décès, faisant ressortir une réduction des risques de 78% des risques pour les patients ayant reçu ce traitement par rapport au placebo, précise le groupe suisse. Aucun des patients traités avec ensovibep n’est décédé. Cette étude de phase II appelée Empathy, menée auprès de 407 patients adultes en ambulatoire, visait à évaluer le dosage de ce traitement.

■ Novak Djokovic est libéré mais risque toujours l’expulsion

même si l’ombre du gouvernement australien plane toujours. Le ministère public, représentant de l’administration à l’audience, a fait savoir qu’il se gardait le droit d’annuler le visa du joueur serbe à nouveau et lui barrer tout espoir de compétition en ce début d’année.

■ La procédure concernant Novak Djokovic a pris du retard

avance moins vite qu’escompté, nous indique notre correspondant en Australie Grégory Plesse.Les autorités australiennes, pendant la première partie de l’audience, ont autorisé le sportif à quitter l’hôtel où il est retenu depuis jeudi par la police aux frontières. Mais uniquement pour la durée du procès.

Devant le tribunal, ses avocats ont plaidé la bonne foi de leur client, qui en l’absence de certificat de vaccination contre le coronavirus, a répondu à toutes les questions et fourni tous les documents exigés par l’administration australienne lors de sa demande de visa.Quelques dizaines de fans se sont rassemblés dans la matinée devant le tribunal fédéral qui instruit le dossier pour soutenir le joueur serbe, opposant notoire à la vaccination anti-covid, dont il est devenu au cours du week-end une nouvelle icône.

Pas Novak Djokovic, qui garde encore espoir d’obtenir gain de cause.

■ «Épisodes de turbulences économiques» pour les économies émergentes

Les économies émergentes devraient se préparer «à des épisodes de turbulences économiques» alors que la banque centrale américaine va relever ses taux directeurs et que la croissance mondiale ralentit en raison du variant Omicron, prévient le FMI.Le Fonds monétaire international, qui doit publier le 25 janvier ses dernières prévisions actualisées, estime pour le moment que la reprise mondiale devrait se poursuivre cette année et l’année prochaine. Mais «les risques pour la croissance restent élevés en raison de la résurgence obstinée de la pandémie», notent Stephan Danninger, Kenneth Kang, Hélène Poirson, économistes du FMI dans un billet de blog publié lundi.

■ En Australie, l’audience consacrée à Novak Djokovic toujours en cours

Notre éditorial :

Plus d’exception, même pour les champions

La procédure a été brièvement retardée après un problème informatique du à un trop grand nombre de connexions pour assister à la retransmission en ligne. Des antivax ont partagé, en dépit d’une interdiction, le lien permettant de la suivre en la diffusant en direct sur YouTube.Au début de la procédure, le juge en charge de l’audience, Anthony Kelly, a semblé ouvert aux arguments de la défense de l’athlète et a semblé prendre la défense du joueur de 34 ans, ce qui ne préjuge cependant en rien de sa décision finale alors que les avocats de l’Australie ont présenté leurs arguments par la suite.