En Haute-Loire, les jeunes au rendez-vous des boîtes de nuit


«Je n’y crois pas », « J’ai l’impression que ça fait deux ans que je ne suis pas venu », « J’avais oublié que c’était comme ça ». Les réactions étaient diversement formulées, mais elles traduisaient le plaisir de pouvoir rentrer de nouveau en boîte de nuit. Vendredi 6 août, le Métro Club à l’Ermitage sur les hauteurs d’Espaly rouvrait enfin ses portes pour le plus grand plaisir des habitués.

Après plus de seize mois de galère et de fermeture, le stress était de mise avant l’ouverture au public. Comme le comédien avant de monter sur scène, le personnel du Métro répétait les derniers gestes, rappelait les derniers détails, vérifiait la mise en place… Tout en répondant au téléphone afin d’éclairer certains clients sur la question du pass sanitaire.

En Haute-Loire, les jeunes au rendez-vous des boîtes de nuit

« Je suis ravi de pouvoir divertir et retrouver nos clients après cette période »

Ces nouvelles mesures et règles n’ont pas effrayé les habitués. Un peu plus d’une heure avant l’ouverture, de nombreuses personnes patientaient afin d’être certaines de pouvoir retrouver la piste de danse.Certains clients se sont retrouvés lors de cette soirée de réouverture après 16 mois de fermeture.  

j’ai toujours le même plaisir avant chaque soirée », expliquait-il. « Nous avons réussi à créer une véritable communauté sur Le Puy. Même si les lives sur Facebook nous ont permis de garder un peu de liens, je suis content de pouvoir divertir et surtout de retrouver nos clients après cette période de fermeture ». Le DJ a pu de nouveau retrouver ses platines et mixer en direct pour le plus grand soulagement de tous.

Le pass sanitaire : l’invité remarqué

La musique mixée par Florian Poyet a fait danser les clients Deux personnes vérifiaient la validité du pass sanitaire tandis que juste avant de franchir l’entrée et après avoir été fouillés, les clients devaient scanner le QR code de l’établissement grâce à l’application TousAntiCovid. Ils étaient ainsi prévenus en cas de cas positifs parmi les autres clients. Ce dispositif a quelque peu ralenti la vitesse d’entrée dans la boîte de nuit, mais la compréhension était toutefois de mise.

Une première réussie

Pour la soirée de réouverture, le Métro a vite affiché complet. « La soirée s’est très bien passée », confie Léandre Faure, gérant de l’établissement. « Le téléphone n’a pas arrêté de sonner tout au long du week-end. Entre les réservations et les questions, on sent que les gens veulent rentrer et prennent leurs précautions. Dans l’ensemble, tout le monde a été compréhensif et respectueux des mesures qui nous sont imposées et que nous faisons appliquer. Les gens étaient heureux de revenir après seize mois malgré le temps d’attente à l’extérieur à cause des vérifications ».Après des mois de fermeture, l’ensemble des boîtes de nuit de la Haute-Loire s’applique au respect des nouvelles mesures afin de faire perdurer la fête. La musique mixée par Florian Poyet a fait danser les clients. 

              Au Kripton, « on ressent une vraie                         envie de faire la fête »

Le Kripton-Club à Yssingeaux a quant à lui rouvert ses portes dès le 9 juillet dernier. Tout est mis en place afin de « retrouver la vie d’avant ».Les clients du Kripton étaient de retour depuis le 9 juillet.La partie discothèque du complexe Kripton s’est fait attendre, mais après un mois d’ouverture, Agnès Faure, cogérante de l’établissement avoue « depuis la réouverture, cela marche très bien ». Après 16 mois de fermeture, clients comme personnel sont ravis de se retrouver. « Nous nous sommes posés beaucoup de questions sur comment la réouverture allait se passer, mais ce qu’on peut dire c’est que les clients sont au rendez-vous. Nous avons même atteint notre jauge maximale le week-end dernier ».Des tests sur placeLe Kripton a mis en place une zone de tests à l’entrée de l’établissement les vendredis et samedis. Cette mesure a été pensée pour les personnes n’étant pas vaccinées et qui souhaitent tout de même venir danser au Kripton. « Le week-end dernier nous avons réalisé près de 200 tests », précise Agnès Faure. Néanmoins, le pass sanitaire apporte quelques contraintes. « Le temps avant d’entrer et plus long que d’habitude, ce qui peut décourager certaines personnes ». Dans ce contexte particulier, le Kripton se doit d’être très exigeant sur la présentation d’un pass sanitaire valide. « Nous devons appliquer toutes les mesures si nous voulons rester ouverts ». Cependant, Agnès Faure explique  : « Les clients sont très réceptifs et acceptent le pass sanitaire. On ressent une vraie envie de faire la fête. Les jeunes sont reconnaissants et nous remercient d’avoir rouvert nos portes ».

                  Aux Cimes, des changements       pour que « les gens soient heureux de revenir »

Pendant les longs mois de fermeture, les gérants de discothèque ont continué de travailler pour leurs clients. Les Cimes, à Raucoules, ont profité de ce temps pour faire des travaux.La discothèque a fait peau neuve pendant la fermeture.Après plus d’un an de fermeture, Jonathan Houriez, gérant des Cimes, à Raucoules, a rouvert son établissement dès le 9 juillet. « Nous avons eu de nombreux clients et j’ai vraiment senti un véritable engouement pour cette réouverture ». Le combat pour la réouverture achevé, celui concernant le pass sanitaire débute.« Nous avons une zone de tests devant l’entrée pour les clients de dernière minute. Nous avons dû refuser certaines personnes pour des pass non valides ».Les longs mois de fermeture ont été mis à profit avant d’accueillir de nouveau du public. De nombreux travaux ont été réalisés. « Nous avons rénové la discothèque. Nous avons étoffé le produit pour que les gens soient heureux de revenir ».

Pierrick Lescop