Ruffec  : les jeunes de La Chrysalide créent leur jeu de société


La première phase, qui s’est déroulée de lundi à vendredi, a consisté en la mise au point d’un prototype de jeu. Une fois cette étape terminée, les participants sont invités à se mettre dans la peau d’un éditeur de jeu de société pour découvrir combien ça coûte et comment le fabriquer de façon définitive. Le tout, sous l’œil expert de Brice Pintureau. Le fondateur du café jeux, fort d’une longue expérience en tant qu’animateur, de créateur et formateur de jeux a proposé ses prestations à l’espace socioculturel ruffécois.C’est ainsi que de 10h à 16h, tous les jours, il a accompagné chaque groupe dans son processus. Après un lundi à Civray, consacré au jeu pur pour explorer les différents styles existants, le travail de création, à proprement dit, a débuté mardi dernier. Et chacun a composé en fonction de ses propres goûts. L’avantage, c’est qu’en mode création, tous les coups sont permis. Notamment le mixage de plusieurs jeux. Pour Fatima et Taïna, « c’est le jeu de lettres qui nous intéresse ». Férues du Petit Bac et de Mixmo, Fatima et Taïna ont imaginé leur «AlphaQuiz» qui demande des réponses à plusieurs thèmes mais rajoute un système de points de vie : si on répond en dehors du thème on peut vite se retrouver pendu.

Deux jours de démonstration prévus

Un peu plus loin, Tanguy et Angelina, eux, préfèrent les jeux de plateau. Dans une ambiance postapocalyptique, il faut trouver le traître. Une phase de déplacement/collecte de ressources puis une phase de débat où l’on finit par éliminer un concurrent. Tanguy avoue qu’«il aime bien jouer au Cluedo, au Loup-garou et à Galérapagos ». Dans son «Survivant», on retrouve les influences de ces trois jeux bien connus.Autre étape et pas des moindres, choisir un nom attractif. Le temps ne presse pas. Les binômes ont jusqu’au mois de juin pour finaliser les prototypes. Ensuite, deux journées jeux, avec présentation et démonstration, sont envisagées. Une à la Canopée et l’autre au Café Jeux et Cie de Civray.En plus de permettre aux jeunes de La Chrysalide de travailler leur imagination, cet atelier permet à Malicia, volontaire en service civique sur la structure, de réaliser un vieux rêve. Celui de faire sortir de son imagination « Primis Tenebris », un jeu de duel entre la nuit et le jour, le bien et le mal. Cela faisait longtemps qu’elle avait son idée de scenario, le voici mis en œuvre.Claire, elle, se concentre, sur l’histoire. Si elle peine à trouver un nom, tout est clair dans sa tête sur la période et le jeu. Cardinaux, espions, mousquetaires, à chacun sa mission. Même le chef « Hugues » n’est pas en reste avec son concept de «Mème, pas mal». Le but du jeu, imaginer le meilleur texte en partant d’une cinquantaine de mèmes (1) vierges en 2 minutes 30.Les apprentis créateurs se sont retrouvés autour de « Survivant » pour une partie test animée afin de clôturer la semaine. Pas question d’éditer un jeu où les règles ne sont pas bien huilées.(1) Concept (texte, image, vidéo) massivement repris, décliné et détourné sur Internet de manière souvent parodique, qui se répand très vite, créant ainsi le buzz.

Ruffec  : les jeunes de La Chrysalide créent leur jeu de société

Les participants testent «Survivant».
Photo CL

Malicia aide Claire à mettre la dernière touche à son projet.
Photo CL