Les femmes la rue : des proies pour des prdateurs


Nous n’aimons pas voir, surtout au moment des grands froids ou des grandes chaleurs des hommes et des femmes dormir dehors.

Ils risquent leur santé et même leur vie.

soit quelque trente ans de moins que l’âge moyen des morts dans le reste de la population, selon un rapport en octobre 2022 par le collectif « Les morts de la rue »

Les jeunes et les femmes sont ceux qui prennent le plus de risques, les premiers parce qu’ils ignorent tout de la rue et que leur santé va se dégrader très vite et les deuxièmes sont soumises aux prédateurs sexuels et autres comme le montrent les dessins de Nagy.

Le directeur de la DDETS (Direction Départementale de l’Emploi du Travail et des Solidarités) a reconnu qu’il lui fallait rendre des comptes et limiter le nombre de personnes mises à l’abri par le 115 ;

Faut-il lui en vouloir ?

Non car il fait le maximum avec les moyens que l’état lui alloue.

Est-il normal et humain que des femmes et des hommes, voire des enfants soient voués à une vie dehors, sans toit ?

Poser la question c’est y répondre  : c’est NON  !

Des drames ont lieu tous les jours dans la rue.

Prévenue par des citoyens qui ont trouvé plus tard la victime repliée sur elle-même dans un hall d’immeuble, la police a conduit la jeune femme à l’hôpital de Fontainebleau qui lui a prodigué les premiers soins.

Des décisions ont été immédiatement prises et notamment celles liées à la protection de Madame.

Le CCAS de Fontainebleau ayant indiqué qu’il n’avait pas les moyens d’héberger la victime ( !  ?), celui de Montereau, contacté s’est proposé de faire son possible.

Sur place, nous avons téléphoné au 115 et les deux associations ont décidé d’accompagner cette dame, de lui offrir une nuit d’hôtel et un repas.

Il est essentiel qu’un accompagnement soit mis en place et que la personne blessée, traumatisée après une telle agression subie ne se retrouve pas seule sans préparation dans une chambre d’hôtel.

La DDETS prévenue assurera le relais avec les services compétents.

 

Cette malheureuse histoire nous rappelle que la rue est un lieu dangereux la nuit notamment pour les femmes et qu’il manque dans nos villes, une astreinte politique et sociale.

 

Il devrait être prévu, en complémentarité avec l’action du 115 que dans chaque ville, des élus d’astreintes assurent avec des professionnels une permanence sociale pour les urgences absolues comme celle-ci.

 

Smina Kernoua et Jean François Chalot