État d’urgence forcément décrété : midilibre.fr


Ligue 2 / 13e journée. La crise couve à Nîmes qui a encore montré ses limites à Guingamp.

Sevré de succès depuis août dernier, Nîmes Olympique a encore montré ses limites samedi à Guingamp (3-1). L’état d’urgence, forcément, est décrété pour une équipe qui n’a pris que trois points sur vingt-quatre lors des huit dernières journées…

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La situation est brûlante pour le relégué de Ligue 1 qui navigue dans les eaux troubles du bas de tableau de Ligue 2. Des changements sont indispensables, et vite, car la cote d’alerte a été atteinte.

Si le message de Pascal Plancque semble encore passer, à entendre le gardien Lucas Dias, il est évident que le coach croco est actuellement dans l’œil du cyclone. Sa formation se liquéfie match après match. Elle affiche un contenu très pauvre, elle est incapable de se rebeller et donne surtout l’impression que l’union sacrée a bel et bien volé en éclats.

Pascal Plancque : « On ne dégage rien, on n’est pas une équipe »

À entendre, à la sortie de ce huitième match sans victoire, quelques phrases ciblées de Ferhat – « Je suis très énervé, si je parle je vais exploser » – ou de Benrahou – « Tout le monde est fautif » –, on devine bien la gravité de la situation. Elle est inquiétante car Nîmes Olympique, avec 14 points, ne possède que deux points d’avance sur le barragiste, Amiens SC. Le club gardois est parti pour jouer le maintien, et rien d’autre, ce qui n’était pas forcément au programme. Les joueurs sont-ils préparés à cela ?Si Pascal Plancque assure se remettre en question après chaque déconvenue, il affichait samedi soir au Roudourou un visage marqué. Et il a été très expéditif en conférence de presse (moins de trois minutes) : « On essaye de faire des choses, de changer de système, mais rien n’y fait, a-t-il expliqué. Ce n’était pas beaucoup mieux que contre l’AC Ajaccio (0-2). Mon message n’est peut-être pas assez méchant ou directif, je ne sais pas. Ce qui me dérange le plus, c’est cette impression qu’on ne dégage rien, on n’est pas une équipe. J’ai un collectif qui ne réagit pas dès qu’il encaisse un but, il manque de caractère et de personnalité. »

Comment inverser la tendance ?

Plancque est-il toujours l’homme de la situation ? « Il faut poser la question aux joueurs », a-t-il répondu. Pour Lucas Dias, pas de doute : « L’unité de groupe existe encore. » Unique joueur à s’exprimer après la déroute guingampaise, le jeune gardien, qui a été le seul à surnager avec des exploits répétés malgré les trois buts encaissés, a assumé cette quatrième défaite en cinq matchs : « On n’a tout simplement pas montré l’envie nécessaire pour gagner. Il n’y a pas de ressort collectif et on a l’impression qu’on se disperse en match. Toutefois, on n’est pas en crise, la roue va bien finir par tourner. »Sauf qu’on ne voit pas comment cette équipe, si empruntée, si laxiste défensivement, si indisciplinée, va pouvoir retrouver ses esprits et inverser la tendance. Faudra-t-il en passer par un électrochoc ? Seule certitude, Nîmes Olympique va devoir se retrousser les manches pour sauver sa tête en Ligue 2. La saison va être longue et pénible…