Euthanasie, suicide assisté, Macron relance l'offensive


LSDJ 1686)les « conditions strictes » étant systématiquement transgressées dans un pays que le président tient pour un « modèle » s’agissant de la fin de vie Un tel revirement en moins d’une décennie interroge sur la solidité de « l’éthique » professée par le CCNE. Ne consiste-t-elle pas à « encadrer les dérives pour dériver avec le cadre », selon une formule du président de la Fondation Jérôme Lejeune, Jean-Marie Le Méné ?

Ce nouvel avis du CCNE a aussitôt été critiqué par neuf sociétés savantes et associations engagées dans les soins palliatifs. « Donner la mort n’est pas un soin »ont-elles rappelé dans un communiqué commun sur le site de la Société française d’accompagnement et de soins palliatifs (SFAP.) Même mise en garde du côté de l’Ordre National des Médecins  : « L’Ordre n’est pas favorable à l’euthanasie » a rappelé son président, François Arnault dans une interview au Quotidien du médecin (15 septembre). En cas de légalisation, il réclame « une clause de conscience, à l’instar de celle qui existe pour l’interruption volontaire de grossesse. » Il pointe enfin le retard de la France dans le déploiement des soins palliatifs. Pour Emmanuel Hirsch, philosophe et professeur d’éthique médicale, ce projet « dissimule le meurtre sous des arguments d’ordre médical » (Le Monde, 13 septembre).

Euthanasie, suicide assisté, Macron relance l'offensive

 » interrogent les évêques français, dans une tribune (Le Monde, du 13/09/2022).

chaque problème, y compris la mort, reçoive une solution technique » …par-delà les vieilles notions de bien et de mal. « Cette façon de mourir ne deviendra-t-elle pas sinon une obligation légale, au moins une norme sociale ? » demande-t-il. En effet, dans une perspective utilitariste qui s’insinue dans l’opinion publique, « est-il bien raisonnable de vouloir souffrir et de causer dommage à la société en mobilisant inutilement des personnels hospitaliers et des médicaments coûteux, sans compter la perception d’une retraite ? ».« Le droit de mourir bascule vite en devoir social », avertit Tugdual Derville, porte-parole de l’association Alliance Vita dans une tribune à Famille Chrétienne (en lien ci-dessous). Ajoutons que dans les circonstances actuelles, des « avancées » gouvernementales sur la fin de vie masqueraient opportunément un surplace sur les retraites, l’hôpital, les Ehpad, le pouvoir d’achat, l’école, la sécurité, l’immigration, la justice, la police…

Philippe Oswald 

Source : Famille Chrétienne

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