- 63 % du foncier à Plessé correspondent à des terres labourables.
- 63 exploitations sont installées, employant 130 agriculteurs.
« La chambre d’agriculture travaille plutôt sur un niveau départemental, la commune peut travailler au niveau local, estime Alexis Billiet, directeur général des services de Plessé. Cette dernière a peu de compétences et de ressources financières, mais nous avons des acteurs locaux et des moyens humains. »
Repreneurs potentiels
composées d’élus, mais des comités consultatifs, composés systématiquement d’élus et d’habitants. Et Aurélie Mézière, la maire, de préciser : « Ils sont tous pilotés par un adjoint et un conseiller délégué. Une centaine d’habitants est impliquée. » De ces comités découlent des groupes projets chargés de travailler sur les politiques à mettre en œuvre. « Le lien entre les comités et les services a été un peu oublié au départ, reconnaît-elle. Désormais, ces groupes sont animés par un trinôme : adjoint, conseiller délégué et représentant des services. »
Sur le volet agricole, six axes ont été identifiés : maintenir les exploitations agricoles ; préserver le foncier agricole ; privilégier une agriculture durable ; favoriser les circuits courts ; protéger l’environnement et la biodiversité ; communiquer positivement sur l’agriculture locale.
Nous devons travailler avec les cédants, qui se disent souvent “mes terres peuvent partir chez le voisin”. »
Protection de la biodiversité
seulement trois ont répondu reconnaît l’élu. Il y a des craintes vis-à-vis du contrôle de l’économie agricole. »
l’agriculture biologique, les races laitières ou la protection de la biodiversité. » Sur ce dernier point, Plessé réalise ainsi un inventaire bocager.
Stratégie des petits pas
désormais, avec la présence d’agents au sein des groupes, on travaille ensemble. »
résume Alexis Billiet. Si ça réussit, cela peut avoir un effet d’entraînement. »
Fonctionnement : un comité consultatif « agriculture, alimentation, environnement et biodiversité », six groupes projets et des comités de pilotage associant élus, habitants et agents.
Contact : Rémi Beslé, premier adjoint à la maire, 02.40.79.60.14.
Les acteurs clés du projet
« Les adjoints ont plus de marges de manœuvre »
Alexis Billiet, directeur général des services
« Dans une petite commune, les services ont l’habitude d’un fonctionnement extrêmement centralisé, avec un couple maire-DGS très fort. A Plessé, les adjoints ont plus de marges de manœuvre, au sein des comités consultatifs et des comités de pilotage. Les agents y trouvent leur compte, ils sont plus autonomes. Puisqu’ils ont un contact régulier avec l’adjoint référent, les dossiers avancent plus vite. Mais cela nécessite aussi de rappeler régulièrement aux élus le cadre normatif. Il y a des moments où l’on ne peut pas aller plus vite, il existe des procédures à respecter. Et comme nous n’avons pas pléthore de services et de moyens, le traitement juridique et technique peut prendre du temps. »
« La place des agents est fondamentale »
Aurore Guerre, responsable du service « enfance et jeunesse »
« Je suis entrée dans le comité de pilotage “régie alimentaire” fin 2021, à la suite de ma prise de poste. Il regroupe des élus, des parents d’élèves, des représentants de l’équipe pédagogique et les agents qui souhaitent s’y intégrer. La place de ces derniers est fondamentale, il faut les entendre. Ils sont 28 dans le service de la restauration scolaire, plus un cuisinier et un aide-cuisine employés aujourd’hui par notre prestataire. J’ai alerté les élus sur la partie technique. Au début, ils avaient annoncé une mise en œuvre pour septembre 2022. Mais beaucoup de nouvelles missions vont nous incomber, notamment concernant l’hygiène et le sanitaire. On sera prêt pour la rentrée de 2023. »
« Un outil pour aider au maintien des fermes »
Juliette Muguet-Guenot, chargée de mission à CAP 44
Nous devons déterminer les besoins de la commune sur la thématique du foncier agricole, afin de développer un outil pour aider au maintien des fermes sur le territoire et préserver le nombre de paysans : aujourd’hui, plus de la moitié ont plus de 50 ans. Comment la commune peut s’engager ? Via du portage foncier ? Peut-elle conserver les bâtiments et les terres, s’il n’y a pas de repreneur dès le départ ? Une commune voisine le fait déjà. En parallèle, nous créons un réseau de potentiels porteurs de projets, majoritairement non issus du milieu agricole, et les mettons en lien avec les exploitations à reprendre ou en recherche d’associés. »