Pourquoi à l'origine des JO modernes, la flamme et le relais n'ont rien à voir avec l'olympisme ?


À l’origine, il n’y avait ni flamme, ni relais dans les JO modernes créés en 1896 par Pierre de Coubertin. Contrairement aux Jeux antiques. 

La flamme du relais n’a en effet rien à voir avec les Jeux. On appelait ça une lampadédromie, en référence à Prométhée qui avait volé le feu de l’Olympe pour aller l’offrir aux hommes. C’était un relais sur quelques kilomètres où les coureurs se transmettaient un flambeau en faisant attention à ne pas l’éteindre. L’équipe qui arrivait la première gagnait le droit d’allumer le feu sacré en l’honneur des Dieux.

Pourquoi à l'origine des JO modernes, la flamme et le relais n'ont rien à voir avec l'olympisme ?

On allumait la flamme olympique comme on le fait désormais avant chaque JO dans une cérémonie où l’on concentre les rayons du soleil à l’aide d’un miroir parabolique. Cela tue d’ailleurs un peu le mythe mais, désormais, en cas de mauvais temps le Jour J, on effectue une répétition quelques jours avant et on allume une flamme de secours. 

Dans les JO modernes, la flamme est apparue à Amsterdam en 1928 sur une idée de Jan Wils. Architecte du Stade Olympique, ce dernier avait décidé de la faire brûler en haut d’une tour pour que toute une ville voie que les Jeux avaient débuté. Et aussi pour attirer l’attention sur son œuvre. 

Alors qu’on doit le relais aux Nazis lors des JO de Berlin en 1936. Et là encore, cela n’a rien à voir avec l’olympisme. Hitler se moquait totalement des Jeux. Il avait d’autres chars à fouetter. 

Mais Goebbels l’a convaincu que rattacher l’image du nazisme à celle des Dieux grecs serait un superbe outil de propagande. Un relais Athènes-Berlin, quel wunderbar symbol ! C’est pour ça d’ailleurs que le dernier porteur de cette flamme fut Fritz Schilgen, modeste coureur de 1.500 mètres, même pas sélectionné dans l’équipe olympique d’Allemagne.

Ce dernier a été choisi, car il avait la peau bien blanche, les yeux bien bleus et les cheveux bien blonds. L’athlète aryen dans toute sa splendeur. Fritz Schilgen, au passage, n’était pas du tout sympathisant du Reich. Mais bon, à l’époque, même en étant Allemand, il valait mieux ne pas être résistant. 

Évidemment, lors des Jeux suivants en 1948 à Londres, on se posa la question de reprendre cette idée nazie. On adapta ce qui est malheureusement souvent la vraie devise olympique : plus haut, plus vite, plus fort, moins scrupuleux. 

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