Face à la guerre en Ukraine, faut-il suspendre les politiques environnementales  ?


Au-delà des questions logistiques et non la remettre en cause »

Les deux autres chantiers pour mettre fin à notre addiction au pétrole et au gaz sont l’émergence du véhicule électrique, que l’Europe peut accélérer en actant la fin de la vente des voitures thermiques neuves dès 2030, et la rénovation énergétique des bâtiments, sur laquelle nous sommes très en retard.

→ EXPLICATION. Guerre en Ukraine : pourquoi l’invasion russe pourrait coûter cher aux pays pauvresSur la question du risque alimentaire en Europe et dans les pays en développement, l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation (FAO) alerte depuis 2020 sur le risque d’explosion des prix. Encore une fois, cette guerre exacerbe les dépendances.

Face à la guerre en Ukraine, faut-il suspendre les politiques environnementales  ?

Il faut aussi savoir qu’une grande partie des céréales produites en Europe sont destinées à l’élevage industriel. Cela soulève le problème de concurrence dans l’usage des terres au niveau mondial. Vouloir mettre fin aux jachères est une solution simpliste à la crise et ne répond pas aux fondements du problème.

D’autant que les jachères et les éléments agroécologiques, tels que les haies et les mares, sont centraux pour la fertilité des sols.De même sur la question du bio : la crise montre encore une fois la nécessité de réduire l’usage des engrais azotés, que l’on importe en grande partie de Russie ou que l’on fabrique avec du gaz, notamment russe. Accélérer la transition est une question de souveraineté, la remettre en cause est une impasse.

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