Après la fermeture de l'école, les parents d'Errevet veulent être associés au choix de l'école de rattachement


Les mobilisations de parents se succèdent à Errevet, petite commune de Haute-Saône de 250 habitants, qui jouxte le Territoire de Belfort. Deux mois après avoir appris la fermeture définitive de la classe unique de l’école du village

ces mêmes parents exigent d’être associés à la décision sur l’école de rattachement pour leurs enfants.

Après la fermeture de l'école, les parents d'Errevet veulent être associés au choix de l'école de rattachement

Il refusent un choix purement comptable. La commune d’Errevet, épinglée par un récent rapport de la chambre régionale des comptes pour sa situation financière tendue, pourrait être tentée par l’option Plancher Bas, à 9 kilomètres d’Errevet, où le coût de prise en charge serait de 0 €, la première année.  »

loadingLa seule information que le maire daigne communiquer, c’est Plancher-Bas, en raison de ce coût nul pour la commune d’Errevet, déjà lourdement endettée », précise Laurent Coleil, le porte parole des parents. « C’est malheureux d’en arriver là », ajoute Simone, mamie, ex élue d’Errevet et ex enseignante. « On ne tient pas compte de l’intérêt des enfants ».Selon un sondage réalisé par les parents, une majorité d’entre-eux privilégient l’option du voisin immédiat  : l’école d’Evette-Salbert, à seulement 3 kilomètres, qui scolarise déjà les tous petits d’Errevet. Mais cette option d’Evette-Salbert présente un coût annuel pour la commune d’Errevet que les parents évaluent à 20 000 € par an.

Evette-Salbert, à seulement trois kilomètres d’Errevet

Christophe Beck

La mairie d’Evette-Salbert refuse de confirmer ce chiffre. « Nous sommes prêt à faire un effort sur le coût de prise en charge des enfants d’Errevet », assure Laurent Demesy, le maire d’Evette-Salbert. « Nous les accueillerons volontiers. Mais nous avons besoin de savoir, car cette incertitude bloque notre préparation de la prochaine rentrée ».A Errevet, les parents réclament une réunion publique sur le sujet. « On ne demande pas que tout le monde soit du même avis. Mais juste un exercice légitime de démocratie. » explique Sophie, une maman.

Mais il tarde. Peut-être parce qu' »une majorité de conseillers pourraient lâcher le maire en ralliant l’option Evette Salbert », affirme Eva Raymond, élue et maman. Les parents craignent que le maire ne joue la montre, en sachant que les écoles voisines ont besoin de connaitre au plus vite leurs effectifs pour préparer la prochaine rentrée scolaire.Le sous préfet de Lure a été saisi du dossier. Le maire d’Errevet, Jean Marconnot, s’est refusé à répondre aux questions de France Bleu Belfort Montbéliard.À lire aussi

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