FC Nantes  : « Posez la question aux gens concernés… », répond Kombouaré sur son avenir


Après la défaite (4-1) des Canaris à Brest ce dimanche, l’entraîneur du FC Nantes Antoine Kombouaré s’est montré déçu, mais encore une fois combatif. Entretien avec un entraîneur sur un fil…Quelle est votre première réaction après cette lourde défaite ?On a été puni par cette équipe de Brest qui a été hyper réaliste. La première est assez équilibrée mais ils marquent deux buts qui nous font très mal.

On aurait pu rectifier le tir en deuxième. À l’entame de la deuxième, on est capable de revenir vite au score, puis on a poussé, poussé, poussé. On s’est créé pas mal de situations mais ce qui nous fait très mal ce sont les deux buts sur les contres après des corners.

Là, on manque de rigueur, de discipline. On n’a pas assez la rage pour protéger notre but. De tout faire pour ne pas en encaisser.

Si tu ne prends pas ce troisième… On est rentré presque une trentaine de fois dans leur surface de réparation ! Mais tu ne peux pas gagner un match quand tu prends quatre buts. C’est impossible !À la fin, avez-vous vu certains de vos joueurs baisser les bras comme l’a dit Jean-Charles Castelletto au micro de Dazn après le match ?Ce sont des propos tenus à chaud. Moi j’aime bien ça parce qu’au moins, les choses sont dites.

C’est ce que j’ai dit à la fin. Ce n’est pas possible quand vous tirez un corner offensif, que l’équipe adverse est à 105 mètres et que vous prenez un contre… C’est que la mentalité ne va pas, il faut être capable de faire des fautes, de revenir comme des fous pour défendre son but. Surtout quand tu as été capable de revenir à 2-1 et que cette équipe de Brest est en difficulté.

Tu la fais trembler. Tu pousses. Il faut rester calme, discipliné.

Là, on n’a pas la mentalité d’une équipe qui joue le maintien et qui veut s’arracher sur chaque ballon. C’est ce qui nous manque aujourd’hui.Pourquoi avoir choisi Duverne plutôt que Zézé ?Mon choix a été fait car je n’ai pas aimé le match de Nathan Zézé contre Rennes.

Dans ce schéma, on voulait pousser Nicolas Cozza à aller chercher le latéral droit adverse pour permettre d’avoir un vrai latéral sur le côté pour défendre. C’est pour ça que j’ai mis Nicolas Pallois dans l’axe et Jean-Kevin Duverne stoppeur côté gauche pour être latéral quand Nicolas Cozza monte. Après, je suis triste pour lui, malheureux.

C’est surtout le dégagement… Je fais des choix. Je l’ai sorti à la mi-temps, mais il n’est pas le seul responsable. À la mi-temps, on est beaucoup à ne pas être dans le match.

On n’a pas été capable de gagner les premiers ballons, même les deuxièmes… On n’a pas été présent, même s’ils n’ont pas été si dangereux que ça. Mais dans l’impact, les duels, on a été trop léger pour une équipe qui joue le maintien. Avec les quatre points qu’on a pris avec le PSG et Rennes, peut-être qu’il y a eu du relâchement inconsciemment.

Il faut avoir une autre mentalité pour se maintenir. Pour l’instant, on ne se sent pas en danger…« Ce n’est pas la première moitié de saison qu’on souhaitait ! »Même à 2-1, vous avez eu du mal à mettre vraiment les Brestois en difficulté…Je ne suis pas d’accord. On a poussé.

Brest est rentré 15 fois dans notre surface, et nous 29 fois ! Il y a pas mal de situations qui ne sont pas passées loin. On a mis quatre attaquants, plus Florent Mollet en soutien. Le danger venait par Simon d’un côté, Sorba Thomas a amené des centres… Mais après, Brest, c’est une équipe qui joue la Ligue des champions ! Ils savent être très rigoureux.

Ils n’ont pas besoin d’être toujours très bons pour gagner leur match et marquer quatre buts. Eux, la réussite, ils la provoquent.Avez-vous l’impression que vous pouvez être menacé après ce résultat ?Je vais vous répondre pour la centième fois : posez la question aux gens concernés ! Moi tant qu’on ne me dit pas d’arrêter, je suis là prêt à me battre.

On a des bons joueurs. Aujourd’hui, c’est un problème de confiance et d’être meilleurs défensivement pour pouvoir gagner les matches. L’équipe est en difficulté.

Après les matches, ils sont abattus et ils ont envie de reprendre le travail. Aujourd’hui, ce qu’on fait en match n’est pas à l’image de ce qu’on fait à l’entraînement.Quel bilan tirez-vous de cette première partie de saison ?On est loin de nos standards, de ce qu’on espérait.

Ce n’est pas la première moitié de saison qu’on souhaitait. On espérait avoir un maintien facile, de ne pas se faire peur. On n’est pas encore à mi-saison.

On peut et on doit faire beaucoup mieux.LIRE AUSSI. « Les joueurs ont filé un bon coup de main au coach… », estime Sébastien Piocelle