Après l’enquête de l’UFC-Que Choisir sur la fiabilité des TER en France, la région Grand Est répond. Le vice-président en charge des transports assure travailler à une augmentation des pénalités et à la mise en place d’un dispositif d’indemnisation. »Ces chiffres ne nous étonnent pas », explique Thibaud Philipps, vice-président de la région Grand Est en charge des transports, invité de France Bleu Lorraine, lundi 16 septembre.
Il réagit à l’enquête de l’association UFC-Que Choisir, qui affirme qu’en 2023, 14% des TER ont été annulés ou déprogrammés dans le Grand Est, et 10% retardés. « Chaque semaine, on a un bilan qui est dressé. L’année dernière, on a dû faire face à beaucoup d’événements imprévus qui ont nécessité des déprogrammations de trains, notamment à cause de la vétusté du réseau. »
À lire aussi Le 10/09/2024 Fiabilité des TER : « Le Grand Est fait partie des régions les plus mauvaises » selon l’UFC Que Choisir « Quand on regarde le nombre de trains qui circulent dans la région Grand Est, on est déjà sur une addition entre les régions Nouvelle-Aquitaine et Occitanie, alors que ce sont deux plus grandes régions », se justifie Thibaud Philipps. « Mais c’est vrai que l’an dernier, avec le lancement du réseau express métropolitain européen, 1.000 trains étaient prévus dans le plan de transport, et finalement aujourd’hui il y a 650 trains supplémentaires.
Il en manque 350, et donc forcément ça fait aussi exploser les compteurs pour l’année 2023. »Sur la question des retards, le vice-président de la région déplore une situation « multi-factorielle ». « Il y a les pannes diverses et variées, des pannes de matériel, de passages à niveau », énumère-t-il.
« On a aussi tous les aléas comme les bagages abandonnés. Il y en a eu quatre la semaine dernière. Or un bagage abandonné, en moyenne, c’est une heure et demie ou deux heures de perturbations dans le secteur.
Tous ces éléments créent des retards ou des suppressions et perturbent le plan de transport. »
« En situation de monopole, on a moins de marge de manoeuvre »
Mais alors comment faire pression sur la SNCF pour la forcer à se conformer aux attentes ? « La difficulté qu’on a, c’est qu’on est face à un acteur en situation de monopole, on a moins de marge de manoeuvre », explique Thibaud Philipps. « Ça va changer dans les prochaines années puisqu’il y aura une ouverture à la concurrence.
Cette année, on a signé un nouveau contrat beaucoup plus exigeant. On a multiplié par dix les pénalités, en passant de deux à vingt millions d’euros. C’est quand même déjà un sacré bout de chemin ! »À écouter Diffusion du 11/09/2024 » Des pénalités plus importantes pour la SNCF » promet le vice-président de la région Grand Est Le vice-président de la région assure aussi « travailler pour mettre en place un système de garantie voyageurs début 2025, comme pour les TGV ».
« On étudie les paliers de déclenchement et autres », indique-t-il.À écouter Diffusion du 07/09/2023 Pass rail : « Il faut un co-financement à 50-50 avec l’État », dit le vice-président de la région Grand Est À lire aussi Le 22/07/2024 « C’est l’alternative la plus rapide » : le premier train hybride de France expérimenté entre Sarreguemines et Strasbourg