Les dirigeants de l’UE se réunissent jeudi et vendredi à Bruxelles pour tenter de surmonter leurs divisions et trouver enfin une réponse commune à la flambée de l’énergie qui commence à provoquer des troubles sociaux.
Mais, depuis février, l’Europe réagit avec lenteur, affaiblie par les intérêts divergents des pays membres. Les dirigeants de l’Union Européenne se retrouvent ces jeudi et vendredi à Bruxelles afin de trouver des pistes communes pour répondre à la hausse des prix de l’énergie.
Et il y a urgence. Des milliers d’entreprises européennes craignent pour leur survie, menacées par la concurrence aux Etats-Unis ou en Asie où les tarifs sont restés plus sages. En Allemagne et en France, des manifestations ont réuni des milliers de personnes contre la vie chère.
Pénuries de gaz : le plus grand risque, c’est le coup de froid en mars
Des discussions très longues
Plusieurs diplomates s’attendent à des discussions très longues entre les 27 chefs d’Etat et gouvernement.
« Les propositions sont encore un peu timides : on manque toujours de mesures concrètes sur une grande majorité de sujets. Il y a eu certes un réel effort depuis un an (…) mais il est frustrant de voir à quel point la réaction de l’Europe face au défi auquel nous faisons face est lente et laborieuse », a-t-elle dit.
Lors du dernier sommet à Prague, début octobre, plusieurs dirigeants avaient rudoyé la présidente allemande de l’exécutif européen, Ursula von der Leyen.
Crise énergétique : les Vingt-Sept s’orientent vers des achats conjoints
« Aller plus vite »
Un dispositif de ce type est déjà appliqué en Espagne et au Portugal, où il a permis de faire chuter les prix. Plusieurs pays dont la France demandent l’extension de ce mécanisme, dit « ibérique », à l’échelle de l’UE.
en incitant à consommer plus.
Un projet de conclusions du sommet réclamait cependant à la Commission de préparer une proposition pour cet instrument.
« Le modèle ibérique mérite d’être étudié. Des questions restent en suspens, mais je ne veux négliger aucune piste », a déclaré mercredi Mme von der Leyen. « Il est important d’aller un peu plus vite sur ce sujet. Nous ne devrions pas avoir à demander quatre fois la même chose à la Commission pour avoir une proposition », a estimé Teresa Ribera.
Crise énergétique : l’indice gazier TTF dans le collimateur de la Commission pour faire baisser les prix
Diverses propositions déjà sur la table
Mme von der Leyen a détaillé cette semaine d’autres propositions : l’organisation d’achats de gaz en commun, de nouvelles règles pour tenter d’imposer le partage du gaz en Europe pour aider les pays les plus en difficulté ou encore une réforme de l’indice du marché gazier TTF (la « Bourse du gaz » européenne), utilisé comme référence dans les transactions des opérateurs. « Il y a eu beaucoup de progrès, mais pas de percée fondamentale », reconnait un diplomate européen. « Les priorités diffèrent : l’Allemagne privilégie la sécurité d’approvisionnement car elle peut se permettre des prix élevés, mais beaucoup de pays ne peuvent pas faire face à ces coûts », a-t-elle ajouté.