François Legault n’écarte pas un référendum sur l’avenir de la Fonderie Horne


Alors que les consultations publiques sur l’avenir de la fonderie ont débuté plus tôt ce mois-ci, François Legault a appelé les résidents de Rouyn-Noranda à considérer deux scénarios  : Est-ce qu’on ferme l’usine ou est-ce qu’on accepte la proposition finale bonifiée de l’entreprise?

Or, cette proposition se fait toujours attendre, les négociations avec Glencore devant se poursuivre pour décider, notamment, de la question d’une « zone tampon » et des compensations à verser aux personnes qui pourraient être contraintes de quitter le voisinage immédiat de l’usine, selon M. Legault.

François Legault n’écarte pas un référendum sur l’avenir de la Fonderie Horne

On veut tous s’assurer qu’on est allés le plus loin possible avec l’entreprise pour réduire les émissions le plus bas et le plus vite possible, a affirmé M. Legault en point de presse jeudi, après avoir rencontré la mairesse, Diane Dallaire.

Au bout de ce processus, il reviendra aux citoyens de trancher, a-t-il résumé. Interrogé sur la tenue d’un éventuel référendum sur la question, le chef caquiste a déclaré ne rien écarter à ce point-ci.

chef de la Coalition avenir Québec

Une limite qui excède la norme québécoise de 3 ng/m3.

Réduire rapidement à 3 nanogrammes serait toutefois techniquement impossible; l’imposition d’une telle norme entraînerait la fermeture des installations, selon M. Legault, qui reprend ainsi l’argumentaire de Glencore. Qui dit fermeture de l’usine dit perte d’emplois pour ses 650 travailleurs, a poursuivi le chef de la CAQ.

Le premier ministre sortant accepterait-il d’élever ses enfants dans un environnement où le seuil d’émissions est de 15 ng/m3? Quand la santé publique dit que c’est un niveau acceptable à 15 ng, personnellement, ça me satisfait, a-t-il répondu. La limite recommandée par la santé publique « n’est pas idéale », selon lui, mais elle pose des risques minimes pour la santé.

Ce repère, précisait l’INSPQ en août dernier, est une première étape vers l’objectif de 3 ng/m3.

M. Legault n’a pas idée de l’horizon au terme duquel l’entreprise pourrait s’y conformer. Je ne suis pas un voyant de l’avenir, a-t-il offert.

qu’il n’avait pas visitée depuis le début de la campagne électorale. Avant son point de presse, le chef de la CAQ a perdu patience au micro de l’émission Des matins en or après que l’animateur David Chabot l’eut contredit à ce sujet.

Agacé par cette précision, le chef caquiste a rétorqué que M. Nadeau-Dubois devait s’assumer.

La décision ne revient ni à Gabriel Nadeau-Dubois de Montréal, ni à M. Chabot, ni à quelques médecins dans un groupe de pression, a-t-il lancé, s’en prenant ainsi à l’animateur.

Mercredi, M. Legault a minimisé les risques associés à la santé en invitant les gens à prendre connaissance des conclusions de la santé publique. Ce n’est pas aussi dramatique que certains le disent, avait-il dit, en référence à la lettre publiée par un groupe de médecins qui lui reprochent d’induire la population en erreur.

Legault accusé de mentir aux Québécois

Réfutant les accusations de M. Legault selon lesquelles il fermerait l’usine, Gabriel Nadeau-Dubois a soutenu que son plan de réduction du seuil avait reçu un accueil favorable dans la région. Les résidents de Rouyn-Noranda ne demandent pas la fermeture de l’usine, mais plutôt qu’on respecte leur santé, a-t-il résumé.

Le co-porte-parole de Québec solidaire a accusé le chef de la Coalition avenir Québec de verser dans la désinformation en ne disant pas la vérité aux gens de Rouyn-Noranda au sujet de la Fonderie Horne et des risques associés à leur santé. Selon M. Nadeau-Dubois, le chef de la CAQ ferme les yeux et s’évertue à ignorer la science.

co-porte-parole de Québec solidaire

Du même avis, le chef du Parti québécois Paul St-Pierre Plamondon a reproché au caquiste de laisser entendre à tort que la santé publique se contenterait d’un seuil de 15 ng/m3. Ce qu’a dit François Legault sur la santé publique, c’est faux. La santé publique veut 3 ng/m3, a-t-il rectifié.

La cheffe libérale Dominique Anglade s’est quant à elle gardée de dire si elle ordonnerait la fermeture de l’usine de Glencore, préférant se présenter comme un gouvernement de collaboration.

Avec la collaboration de Jérôme Labbé