Gauthier de Fauconval présente son roman Têtes d’enterrement


D’où vient votre passion pour l’écriture ?Fin des années 80, mon père avait acheté un ordinateur, un Atari. C’était assez nouveau à l’époque. J’ai tout de suite été intrigué par la machine. Mon père m’a montré un programme pour dessiner mais je l’ai rapidement délaissé pour un autre : un traitement de texte. C’est là que tout a commencé. Une lettre après l’autre sur le clavier, j’ai écrit une dizaine d’histoires d’enfant. Mon premier recueil de textes !

Pouvez-vous nous présenter votre roman Têtes d’enterrement ?Têtes d’enterrement est une comédie familiale. Mêlant l’humour et la tendresse, le roman touche du bout des doigts des thématiques qui me sont chères.Tout d’abord, celle du sens de la vie ! Mon personnage, Albert, dans un sursaut de vie, décide de postposer l’heure de son trépas. Mais que va-t-il chercher dans ce temps de vie supplémentaire qu’il n’a pas déjà trouvé au cours de ses 93 années d’existence ?Ensuite, la question que je tente d’aborder avec mon roman est celle de la place que chacun laisse à l’autre. Et plus spécifiquement dans le rapport parent/enfant. Que serait la vie si nos parents étaient immortels ? Quelle place nous resterait-il ?

Que peut-on savoir de votre personnage principal : Albert ?Albert est un homme heureux qui a eu une vie pleine d’opportunités et d’amour. Et pourtant, par lâcheté, par abandon peut-être, par paresse, il n’a jamais saisi sa chance. A aucun moment dans sa vie, il n’a pris le taureau par les cornes pour s’occuper de ce qu’il voulait être, de ce qu’il voulait vivre. A force de se laisser aller, il a tout perdu. Mais un jour, il prend une décision. La première de sa vie. Il décide de ne pas mourir parce qu’il sent qu’il n’en a pas fini avec lui-même. Il a encore des choses à vivre.

Qu’est-ce qui vous a intéressé d’aborder la fin de vie dans votre ouvrage ?J’ai toujours trouvé que la vieillesse était le lieu même où se nichait la tendresse. Derrière les maladies, derrière les ratés de la vie, l’humain brille d’une telle force nourrie de tout son parcours de vie. Et en même temps, il est nu face à la mort qui approche. Tout ce qui fait notre monde matériel ne peut plus rien pour lui. La mort ne s’adresse qu’à l’âme. Et c’est sans doute là que le grand mystère du sens de la vie se cache.

Quelles sont les relations d’Albert avec sa famille ?Au début du roman, Albert n’a pour ainsi dire pas de relations avec sa famille. Perdu dans une vie qu’il subissait plus qu’autre chose, il n’avait pas d’énergie, pas d’envie, pas de force pour lever les yeux sur ceux qui l’entouraient. Il est passé à côté de ses enfants. Il ne les a pas vus, il ne les as pas regardés. Ils sont étrangers.

Et justement, non loin de chez moi, un café de ce genre venait d’ouvrir : Le Léopold.Je m’y suis rendu et y ai installé mes quartiers !

Souhaitez-vous nous parler de la première de couverture ?Avec mon éditrice et Grégory, l’illustrateur, l’idée de la couverture est arrivée assez vite.Nous aimions cet intérieur un peu vieillot qui nous rappelle les papiers peints de nos grands-parents. Nous aimions aussi laisser planer le mystère. Où est le vieil homme qui devrait être assis ? Est-il sorti ? Est-il disparu ? Pourquoi a-t-on mis ses pantoufles sur la chaise ?La couverture attire l’œil et donne une assez bonne idée de l’ambiance du livre.

Aurez-vous l’occasion de rencontrer vos lecteurs pour des séances de dédicaces ?Oui, plusieurs rendez-vous sont programmés. Certaines librairies m’ont déjà invité. C’est tellement chouette d’avoir des retours de lecteur.ice.s en vrai !

Souhaitez-vous nous dire quelques mots sur la série Les amateurs où l’on vous retrouvera prochainement ?La série Les amateurs a été tournée l’année passée. Ce fut un de mes plus beaux moments de tournage. L’ équipe était incroyable et j’ai fait de nombreuses rencontres superbes. Nous avons évidemment beaucoup ri ! Ce n’est pas étonnant quand on passe ses journées avec François Damiens et Vincent Dedienne.

c’est un peu comme si j’avais doublé Dragon Ball, non ? (rires)

Merci à Gauthier de Fauconval d’avoir répondu à notre interview !