Géopolitique du sport – «Le CIO, ce colosse aux pieds d’argile»


Bannissement des sportifs russes et biélorusses, pression pour exclure les quatre membres russes du CIO : le mouvement olympique est pris dans les remous de la guerre en Ukraine. «Il joue sa survie», dit l’historien Patrick Clastres.Publié aujourd’hui à 18h02Thomas Bach, le président du Comité olympique international, et Vladimir Poutine, ensemble aux Jeux de Sotchi, le 15 février 2014 : «Avec l’ascension de Poutine, le CIO cherche à intégrer les puissances émergentes», dit l’historien Patrick Clastres.24 HEURES/Sébastien FévalVladimir Poutine aime le sport: nous l’avons vu en judoka ceinturé de noir, nous l’avons vu en hockeyeur, en cavalier, nous l’avons vu torse nu et muscles bandés. Il est l’athlète du Kremlin.Le 2 mars, le président du CIO, Thomas Bach a été limpide dans ses propos: «Il n’y a aucun doute sur notre position dans cette agression, dans cette guerre : nous sommes du côté de la paix. Notre décision (bannir les Russes et les Biélorusses, réd.) est de la responsabilité du gouvernement russe. Elle est la conséquence de la violation de la trêve olympique et de la Charte olympique.»