George Clooney : "C’est vraiment fun de travailler avec Julia Roberts!"


Ce à quoi elle m’a répondu penser la même chose. Nous avons ensuite été chanceux que cela se concrétise. C’est vraiment fun de travailler avec des amis !  »

Australie

« Le tournage s’est essentiellement déroulé à Queensland, en Australie, et il y avait effectivement quelques contraintes en raison des conditions sanitaires vis-à-vis de la Covid. Mais honnêtement, ce n’était pas grand-chose, trois fois rien en comparaison des gros sacrifices consentis par le peuple australien au cours de cette période. D’ailleurs, si nous avions suivi la même politique aux États-Unis, cela aurait probablement sauvé 900.000 personnes. Ce qu’ils ont fait est donc extrêmement courageux et dur pour leur économie. En conséquence, nous étions surtout honorés d’être sur place et de côtoyer ces gens. »

Producteur exécutif

« Je pense que lorsque vous durez un peu dans le métier, vous essayez de trouver d’autres manières pour vous impliquer sur des projets. C’est une des raisons pour laquelle j’écris, réalise et produis des films. Il y a cependant une grande différence avec la fonction de producteur exécutif que j’occupe sur ce film et le travail du producteur ‘classique’ qui consiste à trouver l’argent. J’aidais sur la distribution des rôles ou d’autres éléments liés à l’artistique. Avec l’expérience, j’ai compris qu’il fallait avoir d’autres cordes à son arc… Le cas échéant, vous êtes dépendants de l’opinion que d’autres personnes portent sur vous. Ce qui est dangereux. »

Lucas Bravo incarne l’amant de Julia Roberts dans le film

Le comédien niçois (et fils de l’ancien international de foot Daniel Bravo), révélé dans la série Netflix Emily In Paris, incarne le jeune amant de Julia Roberts et antagoniste de George Clooney dans Ticket To Paradise.

Comment avez-vous abordé ce personnage d’amoureux romantique?

de traumas. Il est innocent, très naïf. Je l’ai perçu comme un adolescent de 14 ans prisonnier d’un corps d’adulte. Je pouvais donc y aller à fond et, ce, d’autant plus que le réalisateur OI Parker m’a laissé de l’espace pour essayer des choses, voire improviser par moments. George et Julia m’aidaient à suivre mon instinct. Je pense que nous avons créé ensemble des scènes assez folles. Au départ, le personnage n’était pas tout à fait façonné comme ça, mais dès la première scène, où Paul embrasse Georgia (Julia Roberts) dans l’avion, nous sommes partis dans un fou rire. OI a vu l’alchimie et nous a demandé de poursuivre dans cette voie.

Interpréter l’amant de Julia Roberts, un sentiment particulier?

Disons que c’est étrange. Je viens tout juste de voir le film. Je réalise à peine ce qui arrive. En revanche, lorsque j’ai reçu l’appel pour me confirmer que j’avais le rôle, j’étais dans une autre dimension. Je ne l’ai dit à personne, pas même à mes parents. Je me suis juste concentré sur le travail et tout s’est déroulé en l’espace d’un clin d’œil… Reposez-moi la même question dans quelques mois, je serai plus apte à répondre.

Julia Roberts et George Clooney vous ont-ils un peu guidé, avec leur expérience? Grâce à eux, j’ai réalisé ce que signifie véritablement être au service de quelqu’un. Lors de chaque scène, ils essayaient de me mettre dans la lumière tout en éprouvant eux-mêmes du plaisir. Je n’avais jamais perçu cette facette du processus du jeu d’acteur. C’était enrichissant. Les voir tellement connectés à leur âme d’enfant alors qu’ils ont une telle expérience était inspirant. Et ce d’autant plus lorsqu’on pense à toutes les performances qu’ils ont produites au cours de leurs carrières.

L’histoire

Un couple séparé (Julia Roberts / George Clooney) est réuni pour tenter d’empêcher leur fille de commettre la même erreur qu’eux jadis: céder au coup de foudre…

Notre avis

Auteur du second volet de Mamma Mia !, où il arrivait à jouer avec les codes de la bluette, en assumant pleinement le côté carte postale voire factice des décors, OI Parker remet le couvert avec une nouvelle romance sans prise de tête.

En dépit de la présence du couple George Clooney / Julia Roberts, complices dans leurs petites chamailleries, sa comédie de remariage peine à dégager une véritable personnalité et s’enlise dans le premier degré. Sous le soleil australien, les gentilles péripéties s’enchaînent sans grand entrain et le cinéaste, contrairement à sa précédente réalisation donc, reste à la surface des choses. Là également où on était en droit d’espérer une férocité façon Tanguy d’Etienne Chatillez, avec un couple qui va crescendo dans la manipulation pour contrecarrer les plans de son enfant désormais adulte, il n’en est rien.

Les mesquineries sont donc très sages: on vole une alliance qui sera vite remplacée, on tente d’être compréhensif, d’influencer le futur beau-fils dans sa réflexion… le tout dans un rythme très années 1990.

Loin donc dans la forme, et même dans le fond, des productions modernes. De la même façon, les seconds rôles, si importants dans la romcom pour donner un surplus de fantaisie, manquent aussi de reliefs. De quoi laisser planer des regrets au vu du casting et de la beauté de cette île paradisiaque, pour le coup dépaysante.

> D’OI Parker (États-Unis). Avec George Clooney, Julia Roberts, Lucas Bravo. Comédie. 1h34.