La France est passée depuis le 9 novembre en risque « élevé » concernant la grippe aviaire.Bien que vaccinées, les volailles sont confinées.Le spectre d’un abattage massif inquiète les éleveurs de canards à l’approche des fêtes de fin d’année.
Suivez la couverture complèteLe 13HComme tous les autres éleveurs de canards du pays, Éric Dumas a dû confiner ses bêtes. En cause, le retour de la grippe aviaire . Face à l’évolution des cas d’influenza aviaire hautement pathogène (IAHP) dans la faune sauvage et dans les exploitations d’élevage, les autorités sanitaires ont été amenées à relever le risque d’un cran depuis samedi 9 novembre, le basculant de « modéré » à « élevé ». Dans un élevage landais voisin de celui d’Éric Dumas, des canards pourtant vaccinés ont été contaminés à la grippe aviaire, et plus de 6000 anatidés ont été abattus par précaution. Encore 1700 doivent être sacrifiés prochainement. « On attend tous désormais les résultats des analyses pour savoir si le vaccin a eu son efficacité et a bloqué la diffusion, explique Éric Dumas dans le reportage du JT de TF1 en tête de cet article. 80% de notre marché pour le foie gras, ce sont les fêtes de fin d’année. Il est hors de question de ne pas être au rendez-vous ».
La crainte d’une pénurie pour les produits frais
Si d’autres canards venaient à être contaminés, la quantité de foie gras disponible pour Noël serait fatalement réduite. Pas, a priori, pour ceux en conserves car préparés à l’avance, mais plutôt pour les produits frais qui pourraient manquer en décembre. « Ça fait peur parce que c’est la mauvaise saison pour nous, nous confesse un autre éleveur. Le frais, on ne peut pas le congeler ou alors il faudrait le vendre congelé, ce qui est compliqué. C’est surtout pour le frais (qu’on s’inquiète). Vous avez le magret frais qui part très bien en fin d’année, le foie frais… »
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Ce retour de la grippe aviaire malgré la vaccination pose question et anime les débats sur les marchés. « C’est vrai qu’on pensait qu’avec le vaccin, ça allait résoudre le problème, mais visiblement… Il faut espérer que les alentours ne soient pas touchés ». La réponse devrait tomber assez vite. Les résultats des analyses dans les élevages les plus à risque seront en effet connus à partir de la semaine prochaine.La rédaction de TF1info TF1 | Reportage A. Vieira, N. Forestier