«Hors de question» pour Georges Gilkinet, «indécent» pour Pierre-Yves Dermagne


Le vice-Premier Ecolo rejette la demande des employeurs de postposer une partie de la répartition de l’enveloppe bien-être et d’en revoir le montant. Même réaction de la part du vice-Premier socialiste.

Georges Gilkinet (Ecolo) et Pierre-Yves Dermagne (PS) : deux vice-Premiers opposés à la proposition patronale. – Belga.

«Hors de question» pour Georges Gilkinet, «indécent» pour Pierre-Yves Dermagne

Publié le 12/09/2022 à 15 :16

Temps de lecture : 2 min

La lettre des employeurs au gouvernement n’est pas passée inaperçue. Et elle a fait réagir. Ainsi le vice-Premier ministre Ecolo de la Vivaldi, Georges Gilkinet, monte-t-il au créneau pour s’opposer à la demande patronale de revoir le montant de l’enveloppe bien-être et de postposer la répartition d’une partie (40 %) de celle-ci.

« Je comprends que les entreprises soient, comme les citoyens, en difficulté », commente-t-il. « Nous devons prendre attention à leurs besoins mais ce n’est pas en augmentant le stress des allocataires sociaux que l’on va y arriver. Au contraire, c’est en répartissant cette enveloppe au plus vite qu’on enverra un signal à la population. »

Il est donc important, insiste Georges Gilkinet, que l’enveloppe bien-être soit distribuée dans son intégralité (981 millions). Et si les interlocuteurs sociaux ne parviennent pas à s’entendre, il reviendra au gouvernement de décider. « Nous devons être présents pour aider les entreprises et préserver l’emploi. Mais il est hors de question de ne pas attribuer la totalité de l’enveloppe bien-être, comme ce fut le cas sous le gouvernement Di Rupo, ou de toucher à l’indexation automatique des salaires, comme cela a été fait sous le gouvernement Michel, insiste l’écologiste. Ce n’est pas la bonne réponse, qui ne peut se faire au détriment des allocataires et des travailleurs. »

L’urgence d’attribuer cette enveloppe est renforcée, insiste-t-il, par le contexte social et économique actuel. « Il faut répondre au stress, voire à la colère qui monte. Et puis, octroyer des moyens aux plus démunis, c’est aussi soutenir l’économie car cet argent est intégralement dépensé dans la consommation. »

Dermagne (PS)  : « Indécent, incompréhensible, irresponsable »

En quoi appauvrir les pensionnés, les malades et les allocataires sociaux va-t-il faire en sorte que tout aille mieux ? Est-ce cela une gestion en bon père de famille ? Le PS n’acceptera pas cela. »