Une association demande à la Ville de Périgueux d’arrêter de « tuer » les pigeons


qui doit débuter en mars.

Une méthode « cruelle »

Pour les militants de Paz, la capture est « une méthode stressante »  : « Dans les cages, il arrive que les pigeons soient abandonnés à leur sort, sans eau, ni nourriture ou abri pour les protéger des intempéries. De même, avec les filets projetés, les animaux sont stressés et peuvent se blesser », indique l’association animaliste dans un communiqué de presse.

Une association demande à la Ville de Périgueux d’arrêter de « tuer » les pigeons

Pour les militants de Paz, la capture est « une méthode stressante ».

Michel Faure

Paz l’admet  : elle ne sait pas quelle méthode de mise à mort est ensuite utilisée pour éliminer les pigeons, faute d’avoir été « renseignée sur le sujet par la mairie de Périgueux qui a mis deux ans à lui répondre sur la question plus globale des captures ». Mais, elle sait par expérience que le prestataire chargé de procéder aux captures des oiseaux a recours au gazage dans des caissons à CO2. Une méthode « cruelle, qui provoque une mort lente et douloureuse de l’animal », s’émeut la structure qui craint de la voir s’appliquer dans la ville-préfecture lors de la prochaine campagne de capture.

« Il arrive qu’ils soient abandonnés à leur sort, sans eau, ni nourriture ou abri pour les protéger des intempéries »

« Il existe des alternatives éthiques et efficaces aux tirs de pigeons », soutient l’association, qui enjoint la commune à construire des pigeonniers contraceptifs ou à mettre à disposition du maïs contraceptif (sans hormone) pour limiter le nombre de naissances.

« Un choix politique »

reprendra-t-elle à son compte ses conseils  qui se dit « le premier à douter de l’efficacité de la méthode ».« À long terme, les captures ne servent à rien. On attire avec les appâts les vieux pigeons, qui seront vite remplacés par des jeunes en mesure de procréer », glisse Patrick Capet, qui leur préfère de loin les méthodes alternatives, à commencer par l’installation de pigeonniers contraceptifs.

La campagne doit débuter en mars.

Michel Faure

Problème, « à ce jour, nous n’avons engagé aucune politique publique en ce sens  : il faudrait mettre plusieurs milliers d’euros chaque année sur la table pour s’occuper à la fois des pigeons et des autres animaux nuisibles. C’est un choix politique », rappelle l’élu, qui appelle également à un changement de mentalité. « Certes, la maire, Delphine Labails, est garante de l’hygiène, de la santé et de la sécurité, et cela justifie à ce titre que l’on régule la population de pigeons, mais il faudrait que les gens arrêtent de s’agacer dès qu’il y a des fientes sous leur fenêtre. Il faudrait sortir d’une forme d’urgence pour s’inscrire dans une réflexion durable. »