A la cour d’assises du Bas-Rhin à Strasbourg,Près de cent personnes devant le tribunal à faire la queue pour intégrer le public, une trentaine de médias accrédités et trois salles réquisitionnées pour l’occasion… Le procès du meurtrier présumé de Sophie Le Tan, Jean-Marc Reiser, s’est ouvert ce lundi devant la cour d’assises du Bas-Rhin, à Strasbourg. Dans une ambiance lourde.La séance avait à peine débuté que la mère de la victime a été prise d’un malaise. Elle a été évacuée par la Croix-Rouge et n’a ensuite pas repris sa place aux côtés de son mari et de sa famille parmi les parties civiles. Dans le box d’en face, l’accusé venait de prendre place, habillé d’un tee-shirt kaki et d’un pantalon couleur sable. Masque chirurgical vissé au visage, il s’est montré très discret. Baissant très souvent les yeux, voire les fermant pendant les débats, Jean-Marc Reiser a simplement répondu aux questions posées par le président Antoine Giessenhoffer.Contestez-vous les faits du rapport ? « Je les ai reconnus, expliqués, je ne les conteste pas », a répondu l’homme qui avait avoué en janvier 2021 le meurtre de l’étudiante disparue deux ans et demi plus tôt. Ce 7 septembre 2018, Sophie Le Tan venait alors visiter un appartement à Schitigheim après avoir répondu à une annonce postée sur Leboncoin. Le jour de ses 20 ans, elle devait ensuite reprendre le train pour Mulhouse et aller fêter son anniversaire. Mais avant de repartir, elle a demandé à aller aux toilettes puis à se laver les mains dans la salle de bains.Les pièces de la procédure de cette affaire Sophie Le Tan. Au total, cela représente 15 tomes. – T. Gagnepain / 20 MinutesC’est là , après avoir lui avoir apporté une serviette, que l’accusé s’est mis « dans un état de fureur », selon les mots du président qui a retracé toute l’affaire pendant près d’une heure. Le quinquagénaire, à l’époque massif, lui a porté des coups « de poings et de pieds », ulcéré que la jeune fille repousse ses avances physiques. Jusqu’à la tuer. Puis, les jours suivants, l’a démembrée avec une scie, a mis son corps dans deux valises, et l’a dispersé dans la forêt de Rosheim où il a été retrouvé en octobre 2019. Le tout sans oublier de nettoyer toute trace de sang dans son logement « jusqu’à démonter les siphons des conduits ».
Des pièces compromettantes
a-t-il insisté « Très intelligent Même si elle va encore le voir en prison, elle n’a pu cacher sa honte actuelle. « On choisit ses amis, pas sa famille. »