Une victoire construite en deuxième période contre Aurillac (31-24), une défaite honorable contre Pau (20-33) : quels sont les secteurs de jeu qui vous ont satisfait durant cette préparation ?
Sur les deux matchs amicaux, le point positif, c’est la conquête. Dans le domaine de la mêlée, mais aussi en touche et sur les ballons portés. Une grosse conquête, ça fait partie des fondamentaux pour pouvoir rivaliser en Pro D2. Au-delà de ça, on a su mettre de la vitesse dans notre jeu. Même s’il faut que l’on améliore le secteur des rucks, pour que notre demi de mêlée soit dans un confort absolu pour lancer le jeu.
Des rucks qui vous ont fait défaut contre la Section, notamment dans le premier acte.
Contre Pau, on avait demandé aux joueurs de répondre aux collisions. C’est une équipe de Top 14, au niveau espace-temps on savait qu’on allait peut-être rencontrer des problèmes face à des joueurs plus athlétiques. Mais on a répondu présent. On a provoqué 19 turnovers, ce qui est énorme sur une rencontre de 80 minutes. Contre Aurillac, le groupe a eu cette capacité à avoir de la sérénité, de la maîtrise sur le système, il a réussi à revenir au score jusqu’à gagner le match. Mais il va falloir être beaucoup plus complet sur les fondamentaux de la Pro D2. Être bon en conquête, mais aussi très discipliné.
Considérez-vous que vous vous êtes renforcés par rapport à la saison dernière ?
À partir du moment où il y a des changements, où des joueurs quittent le club de leur propre gré ou sur un choix du staff, il est important que ceux qui intègrent le groupe amènent de la plus-value. Par rapport à la saison que l’on vient de faire, ils ont peut-être une pression supplémentaire. Mais ils bossent vraiment pour amener cette plus-value. Je pense que 100 % des joueurs recrutés sont dans cette vision-là. Ils nous montrent de très très belles choses.
L’expérience engrangée l’an dernier peut-elle être un avantage sur vos concurrents ?
Non, tout repart de zéro. C’est un éternel recommencement et une éternelle remise en question, il n’y a rien d’acquis dans ce sport-là. Bien sûr que l’on va s’appuyer sur les choses qui ont fonctionné, mais on a aussi remis un petit peu de sel de façon à améliorer notre jeu, pour avoir énormément de vitesse. Il va certainement falloir accentuer le combat, car toutes les équipes vont vouloir répondre sur cet aspect-là de par notre saison passée. Il va vraiment falloir que l’on soit focus sur le combat, tout en maîtrisant notre jeu.
« Il va falloir être beaucoup plus complet sur les fondamentaux de la Pro D2. Être bon en conquête, mais aussi très discipliné »
Vous avez publiquement affiché l’objectif de top 6 cette saison. Quels sont vos favoris pour la course aux phases finales ?
Si je dois en ressortir deux ou trois, je dirai Oyonnax et Biarritz. Après, ça va batailler, suivant les blessures et les différents paramètres. Nous, on veut déjà se récompenser, se payer, faire plaisir aux supporteurs et aux partenaires. Dans le top 6, il y a 12 équipes qui sont susceptibles d’être dedans. Il faut travailler pour atteindre ces ambitions-là, être dans les 20 meilleurs clubs français est un objectif. Mais dans un premier temps, on va s’attacher à rester invaincu à la maison. Et on fera le point à la fin du premier bloc.
C’est à ce moment-là que l’on pourra tirer un premier bilan de l’intersaison et du mercato ?
On a quand même deux déplacements (après la réception d’Aurillac, NDLR), à Béziers qui veut être dans le top 6, et à Biarritz qui descend de Top 14 et qui a encore quasiment un effectif de Top 14. Ensuite, il y a la venue d’Oyonnax qui prétend à la montée, qui a raté l’avant-dernière marche la saison passée mais qui est souvent très très bien en début de saison ; puis une dernière confrontation à Montauban, qui a battu Castres en match de préparation (33-14). C’est un bloc compliqué, mais il n’y aura pas de matchs faciles cette saison. Même les promus feront tout pour sauver leur peau.
Avant, il y a donc la réception d’Aurillac ce vendredi soir. Allez-vous vous servir de ce match de préparation remporté le 12 août ?
Ce sera complètement différent. Un match amical, c’est un complément de la prépa physique, pour voir où on en est au niveau physique et rugby. Psychologiquement, dans l’engagement, on est toujours en dessous de 50 %. Là, c’est un premier match de championnat, Aurillac va arriver avec une équipe type et une grosse conquête. Son président a affiché qu’il voulait être dans le top 6 donc ça va être une rencontre très rugueuse. Un gros match d’entame.
« Dans un premier temps, on va s’attacher à rester invaincu à la maison. Et on fera le point à la fin du premier bloc »
Qu’il sera capital de remporter ?
il faut les gagner (le Stade Montois est invaincu à Boniface depuis avril 2021). Il ne faut pas perdre de temps. L’an dernier, on termine premier mais il ne fallait pas dormir, il faut vite prendre les points quand ils se présentent. Maintenant, est-ce que c’est capital de le gagner ? C’est la première rencontre, il va s’en passer des choses. Après Aurillac, il restera 29 journées. Mais ce qui est pris n’est plus à prendre (sourire)…