Incapable de larguer Jonas Vingegaard, Tadej Pogacar est-il à la limite  ?


On attendait ça depuis une semaine. Après sa défaillance dans le Granon, qui lui avait obligé à lâcher son maillot jaune, Tadej Pogacar devait vite prendre sa revanche. Alors, on s’était demandé lors de quelle étape le Slovène allait reprendre son dû. L’Alpe d’Huez ? Pogacar a tenté, en vain. Mende ? Le double vainqueur du Tour de France a mis sa petite attaque, mais Jonas Vingegaard a bien contré. Alors, ce devait être ce mardi, lors de la première étape dans les Pyrénées.L’enchaînement Port de Lers-Mur de Péguère devait être le théâtre d’un nouvel affrontement. Pogacar avait prévenu, lors de la journée de repos, que les banderilles pouvaient être plantées à n’importe quel moment. « Je dois saisir toutes les opportunités et attaquer dès que possible, sur chaque montée. Attaquer de près, de loin, je vais tout essayer. Il y aura des d’occasions. En trois jours, il peut se passer beaucoup de choses. »

Trois attaques dans le Port de Lers

On n’a donc pas été surpris de voir Pogi lancer la machine dès le Port de Lers. D’autant que la Jumbo-Visma avait envoyé la patrouille dans l’échappée et que le maillot jaune n’était entouré plus que de Sepp Kuss et Tiesj Benoot. A une cinquantaine de kilomètres de l’arrivée, Pogacar a donc mis le blanc de chauffe : une attaque franche, depuis les bas-fonds du peloton, qui lui a permis de prendre une cinquantaine de mètres d’avance. Mais que Vingegaard a comblé en moins de temps qu’il ne faut pour l’écrire. Bis repetita quelques mètres plus loin. Même épilogue.Tadej Pogacar a tenté une troisième fois, en haut du col, pour mettre dans les cordes le Danois dans la descente. Mais, alors qu’il avait créé un minuscule trou, il a lâché l’affaire, comme résigné par le fait que le maillot jaune le suive assez facilement. « Il a essayé de m’attaquer, heureusement, chaque fois, j’ai pu répondre et me mettre dans sa roue, a commenté Vingegaard au micro de France 2. Je ne me suis pas senti vraiment en difficulté. Mais c’est vrai que quand Tadej attaque, il faut rester attentif et suivre direct. »

Incapable de larguer Jonas Vingegaard, Tadej Pogacar est-il à la limite  ?

« Pas eu de sens d’attaquer dans la dernière montée »

luxuriant décor pour faire souffrir votre meilleur adversaire »

« Il y aura pas mal de possibilités »

mais j’attends avec impatience les deux autres étapes. Je pense que demain, il y aura pas mal de possibilités, ça va être intéressant. »Le directeur sportif du génie slovène est aussi optimiste. « Il n’y avait trois opportunités, note Mauro Gianetti, maintenant, il n’y en a plus que deux. Mais tant qu’il y a de l’espoir, on essaie. On est en position de pouvoir essayer. Si Tadej est bien, il va essayer encore. » Il faudra faire sans Marc Soler, arrivé hors délais après être tombé malade en début d’étape. Tadej Pogacar n’a plus que quatre coéquipiers. Là aussi, le Slovène a du retard sur la Jumbo-Visma.