Interview de la semaine : Nicolas Deljarry « on Air » 


Interview de la semaine : Nicolas Deljarry « on Air » 

Par

Xavier Paccagnella

Publié le

28 août 2024 à 17h45

Voir mon actu
Suivre Métropolitain

Sportif, le calendrier professionnel de Nicolas Deljarry, le très dynamique gérant du 1789 (le restaurant bar-lounge du centre-ville de Montpellier), qui engage un virage à 180 degrés grâce à une reconversion réussie dans l’univers du fitness et des salles de sport. À la tête d’un réseau de six salles, toutes sous contrat de franchise On Air, et dont la dernière – ouverte en juin dernier à Montpellier Odysseum – représente déjà le vaisseau amiral du plus grand centre commercial de la métropole, c’est en pleine forme que nous le retrouvons en cette rentrée pour évoquer son actualité entrepreneuriale et tenter d’en savoir plus sur sa prochaine implantation. Quand on connaît un peu le personnage et son pedigree, impossible en effet d’imaginer qu’il s’arrêtera là !Nicolas Deljarry, il est dans notre secteur une franchise de salles de sport qui monte, qui monte, qui monte… Sourire.

On Air Fitness Montpellier-Odysseum vient en effet marquer une nouvelle étape dans un développement que j’ai pourtant engagé dès 2018 grâce à l’acquisition d’une salle de sport à Béziers (en 2018), que j’ai très vite choisi d’intégrer au réseau On Air, devenant d’ailleurs « franchisé pionnier », c’est-à-dire le tout premier franchisé de France. Nous sommes aujourd’hui une trentaine pour environ une cinquantaine de salles en France, soixante-quinze d’ici l’an prochain. Je dois dire que j’ai immédiatement adhéré au concept.

Quel est le concept, justement ? Dans l’univers du fitness et des salles de sport, on a tellement l’impression d’avoir déjà tout vu… Eh bien, justement, vous risquez d’être surpris parce ce ce qu’on propose ici, c’est du jamais vu à Montpellier. Tout comme c’était du jamais vu à Béziers, Nîmes et Saint-Jean-de-Védas quand on a ouvert les autres établissements. Mais pour vous répondre au sujet du concept, c’est très simple.

Cela tient en trois mots : sport, musique, design. Sport, alors, pour commencer ! Les salles de sport On Air sont faites et pensées de manière à offrir des conditions d’entrainement optimales en mettant, pour cela, à disposition des machines de musculation dernier cri, des appareils pour travailler le cardio bien sûr, mais aussi des formats pour s’essayer à la boxe, à la MMA, à la musculation, au cross-training… On peut l’affirmer droit dans les yeux : On Air met à disposition des adhérents le meilleur du matériel et des machines qui existent sur le marché pour optimiser les trainings. Nos salles de sport sont exclusivement composées de matériel haut de gamme et connectés des marques Life Fitness, Hammer Strengh, Gym 80 et Technogym.

Je le précise aussi car je sais que cela répond à une demande de plusieurs de nos adhérentes : il y a même un espace dédié aux « fitgirls », avec des machines conçues pour répondre à leurs besoins spécifiques.

Lieu de notre déjeuner, le Terminal#1, à Montpellier ©Mario SinistajÀ chaque salle, son offre de services ? Oui, il y a bien sûr un socle commun avec un superbe plateau de machines de musculation/fitness, mais chaque salle de France est libre de développer « à la carte » des pratiques sportives qui répondent aux besoins de leurs adhérents. Un point important à souligner, c’est que tout abonnement, peu importe où il est souscrit, donne accès à l’ensemble du réseau, France entière.

Donc si par exemple vous êtes étudiant à Montpellier 9 mois de l’année et que vous rentrez à Lyon, Paris ou que sais-je, là où une franchise On Air s’est développée, vous pouvez profiter d’un accès libre à la salle que vous voulez. On sait qu’aujourd’hui, les gens sont de plus en plus nomades et que la régularité est un facteur essentiel de la pratique sportive. Musique, ensuite.

 La musique, moi qui fus DJ pendant plusieurs années, a été un déclencheur important de l’effet « wow ! » lors de la découverte du concept On Air. Rangez les écouteurs, on vous propose dans nos salles des playlists spécialement conçues pour On Air par des artistes de renom comme Sam One, Minjour… Si vous êtes curieux, jetez un œil sur nos playlists On Air sur Deezer, Spotify ou Soundcloud. Nos beats ont tout ce qu’il faut pour se motiver et transpirer encore plus fort.

 Design, enfin. Celui-là est plus surprenant. Pas tant que ça, en vérité.

Tout a été pensé pour faire vive à nos adhérents une expérience mémorable. C’est donc par l’audace de leur aspect underground, que les salles On Air permettent de plonger dans un décor qui motive, qui donne l’envie de repousser ses limites. Cela m’amuse toujours quand, à l’occasion d’une première visite, les gens me disent « On dirait Miami ! » ou « On se croirait à New-York ».

J’ai aussi eu droit à du « Pur Dubaï ! ». Et là, je réponds tout simplement « Non, Montpellier ». C’est une vraie fierté de voir à quel point on arrive à embarquer les gens grâce à la magie du design, à cette alchimie.

Que ce soit à Béziers, Nîmes, Montpellier ou Saint-Jean-de-Védas, il y a des codes obligatoires : salles à la superficie généreuse (jamais moins de 900m2), traitement haut de gamme à tous les niveaux, malgré que le concept soit clairement celui du low-cost… Mais ça ne se ressent pas car on a tout réinventé à notre manière et avec un style urbain très affirmé.Vidéos : en ce moment sur Actu

« Nous avons ouvert en juin et déjà, plus de 1000 adhérents ont succombé au concept » ©Mario SinistajSix salles, donc, entre vos mains Oui. Comme je le disais tout à l’heure, l’aventure a commencé à Béziers en 2018/2019 avec un plateau de 1 500m2.

Puis, nous avons ouvert Montpellier-Celleneuve en 2020, sur une superficie de 1 000m2. Viendront Saint-Jean-de-Védas en 2022 (1 800m2), deux salles à Nîmes en 2023 (Nîmes Carémeau 1 900m2 et « 7 collines » 2 000m2) et, enfin, c’est tout récent, Montpellier Odysseum et ses 2 000m2. Nous avons ouvert en juin et déjà, plus de 1 000 adhérents ont succombé au concept.

 La septième, elle sera où ?Qu’est-ce qui vous fait dire qu’il y en aura une septième ? Vous vous appelez Deljarry. Et… ?Vous avez le goût d’entreprendre dans le sang. Sourire.

Touché. Il faut dire que j’ai été à bonne école, si vous voyez ce que je veux dire. Quand on a la chance d’avoir un père comme le mien, qui est un modèle de réussite en affaires, on se doit d’en tirer des leçons.

Pour autant, que les choses soient claires. Chacun son business. Et s’il ne se prive jamais de me donner des conseils avisés, mon père n’intervient jamais dans mes affaires.

Il considère que je dois faire mes preuves par moi-même. Par contre, quelle fierté quand il a choisi d’investir à mes côtés dans le concept On Air. Il m’a dit « Il y a du potentiel, si tu y vas, j’y vais ».

L’intérêt majeur, cela aura surtout été d’aller plus vite, pour développer nous-même sur le territoire héraultais/gardois un vrai réseau de franchise. On le sait, dans ce milieu ultra-concurrentiel, il faut aller vite et mobiliser de lourds investissements. Bref, pour répondre à votre question, OUI, il y aura bien une septième salle.

Sortie de terre prévue en 2026, sur le secteur Nord-Montpellier. Mais je n’en dirai pas plus, bien qu’il suffise de chercher un peu pour trouver…Montpellier Odysseum représente en tout cas un joli coup. Je ne le cache pas, l’endroit était très convoité avec tous les accès en transports publics et individuels, mais aussi piétons…  Il a fallu avancer toutes les garanties pour décrocher ce lot.

Je suis donc très fier de cette salle, mais je le suis tout autant des autres, où le niveau d’exigence est d’ailleurs identique. Un détail m’interpelle toutefois : pourquoi un panneau DECATHLON sur la façade, en dessous du nom On Air ? C’est juste une histoire de signalétique « directionnelle ». Nous construisons un bâtiment élevé, avec pignon sur rue et tenons à la bonne entente avec nos voisins.

Ce panneau, c’est un geste pour l’affirmer. Mais pas la peine de venir chez nous pour entretenir votre VTT, bien qu’on dispose aussi de matos, ça, on ne fait pas ! Je continue. Après la septième, il y aura bien la huitième… Rires.

On va sa calmer un peu, là. Un projet à la fois. Bien que là encore, ce soit bien vu.

Dans mon idée, mais ce n’est valable qu’au moment où je vous parle car les affaires, ça évolue parfois dans des directions qu’on n’aurait pas imaginées, j’aimerais pouvoir gérer in fine un réseau de 8 à 10 salles, afin d’offrir chez nous un vrai et joli maillage au concept.

 » Il faut que ça reste cool, agréable » ©Mario Sinistaj

« Nous sommes aussi la seule franchise de France qui propose de s’inscrire sans engagement annuel obligatoire »

On n’a pas parlé du prix ! Essentiel, le prix. Chez nous, c’est un forfait à la semaine : 7,99€.

4,99€ si l’on est étudiant ou rattaché à un abonnement famille. Nous avons une offre qui se nomme « Partage de Carte » ou vous partagez le prix de votre abonnement avec votre conjoint ou colocataire. Nous sommes aussi la seule franchise de France qui propose de s’inscrire sans engagement annuel obligatoire.

Cette formule séduit particulièrement les étudiants. Après, c’est totalement à la carte : on peut rajouter, si on le souhaite, tel cours, tel programme et régler à l’unité. Cela permet ainsi à chacun d’avoir son abonnement sur mesure et d’offrir au plus grand nombre des prix très bas, tout en jouissant d’un univers très haut-de-gamme.

Et cela, 7J/7, de 6h à 23h.Vous évoquiez mille adhérents en à peine trois mois. C’est un beau démarrage.

 Merci. Mais septembre et janvier sont les mois du fitness, nous gagnerons je pense, à ces périodes, encore de nombreux adhérent. Toutefois, je rassure tout le monde, on ne veut surtout pas « bonder » la salle, comme ça se voit chez certains concurrents.

On ne veut vraiment pas de ça, il faut que ça reste cool, agréable, propre, animé certes, mais pas que ce soit l’usine. Et financièrement parlant ? L’équilibre financier d’une salle se recherche sur une durée de trois ans. Les gros investissements au début, la remontada en 2ème année, l’équilibre en année +3 ou +4.

Et bien sûr, entre les salles entre elles, quand on a la chance d’en gérer plusieurs. D’où l’importance d’ailleurs, de bien réfléchir à sa zone de chalandise avant de s’implanter.

 » Je suis aujourd’hui dans les affaires où j’ai trouvé ma voie  » ©Mario SInistajC’est une logique différente des autres business ou c’est sensiblement pareil ? Le service, le concept, l’emplacement… Sur de nombreux points, c’est la même chose.

Mais on ne tient pas une salle de sport comme on tient un restaurant. Je suis très bien placé pour en parler, pour gérer depuis 9 ans maintenant le 1789, en centre-ville. Je dirais même que dans ces deux aventures, il y a un vrai point commun : le caractère novateur, cette volonté de démocratiser.

Dans un cas, cela aura été la découverte gastronomique de la truffe à prix démocratique, dans un autre, la pratique sportive « nouvelle génération ».  Dans les deux, il y aura eu cette volonté évidente de créer. J’ai vécu la vie d’artiste, dans le monde de la musique et de la nuit, pendant plusieurs années, je suis aujourd’hui dans les affaires où j’ai trouvé ma voie et un terrain d’épanouissement… Mais, bien que je me sois entre-temps devenu un époux et le père de trois enfants, je reste un gosse dans l’âme.

J’ai besoin d’avoir les yeux qui brillent, de vibrer et d’exister dans le partage. Je n’avance jamais seul.Suivez toute l’actualité de vos villes et médias favoris en vous inscrivant à Mon Actu.