Alors ce coup là, on ne l’a pas vu venir ! Un nouveau disque (génial, qui plus est) des Jack and The Bearded Fishermen après plus de 7 ans d’absence discographique et le retour (à coup sûr explosif) du groupe sur les planches, en voilà une bonne nouvelle. Du coup, pour être sûr que nous n’étions pas en train de rêver éveillés, nous avons posé quelques questions au groupe.
Ça nous semblait compliqué dans ce contexte On a préféré faire les choses le plus simplement possible et s’occuper de la sortie de ce disque nous-mêmeTBF qui oscille entre stoner saupoudré de noise et heavy rock, avec comme dénominateur commun la mélancolie et les mélodies lancinantes. Est-ce que vos projets parallèles et les mutations de la scène « rock » depuis votre dernier album ont influencé votre musique en 2021 /2022 ? Qu’est-ce que vous écoutez actuellement ?Thomas : C’était le but de cette pause aussi, se laisser le temps de faire autre chose musicalement et aussi avec d’autres personnes. On a tous eu des groupes pendant cette période (Red Gloves, Horskh, Go Spleen, Mercury Hill) avec qui on a tourné et enregistré des albums, ça a forcément enrichi et nourri nos influences.
On sait mieux ce dont on a envie, continuer à creuser un sillon musical et une identité sonore qu’on veut affiner. Avec l’expérience on arrive plus facilement à retranscrire nos idées et envies. Effectivement, la mélancolie, les mélodies mineures, la lourdeur et l’efficacité font partie des idées directrices.
La période musicale est plutôt stimulante actuellement, un bon mélange de nouveautés et de fraicheur notamment dans la scène Punk HxC (Turnstile, Angel Dust, Gender Roles) mais aussi des reformations de groupes qui reviennent avec des albums incroyables (Quicksand, Failure, Hot Snakes). En France aussi, c’est assez stimulant entre l’ancienne garde (Hangman’s Chair, Lane, etc.) et toute une nouvelle génération qui fait plaisir à voir (Lysistrata, Psychotic Monks, The Huile.).J’ai deux souvenirs très précis des Jack sur scène.
Le premier, c’était pour la release de la compil’ Migthy où vous aviez partagé la scène avec Generic et les Flying Donuts. C’était la première fois que je voyais le groupe en live et on m’avait soufflé dans l’oreillette ce soir-là que vous étiez des stakhanovistes des répètes. Le deuxième, ce fût dans un caf’ conc’ de Gérardmer en 2014, lors de la sortie de Minor Noise où j’ai été soufflé par la puissance de la prestation que je qualifie toujours avec le recul d’hypnotique.
Le live a-t-il la même importance que les expériences studios ? Prévoyez-vous de tourner intensivement pour ce disque ?Thomas : Oui, on n’envisage pas la sortie d’un album sans faire des concerts derrière. On prend ça aussi en compte dans la composition, en recherchant une certaine efficacité live. Pendant la première période du groupe, on répétait effectivement très intensément, principalement car nous en avions besoin.
On n’a jamais eu un niveau technique incroyable, j’ai par exemple commencé la basse pour jouer dans le groupe, donc il y avait du taf ! On était plus jeunes, on avait du temps, et on prenait plaisir à répéter pour avoir un rendu efficace. On suivait aussi l’exemple de nos « grands frères » de The Irradiates, qui répétaient et tournaient énormément. C’était un bel exemple à suivre et on se tirait un peu la bourre, c’était très stimulant.
Pour cet album, on va tourner un peu, mais on n’a plus les emplois du temps de l’époque. On travaille tous à côté donc on fera moins mais on a déjà une dizaine de dates prévues entre mars et juin, et d’autres pour la fin de l’année
on est très contents du résultat.Une dernière chose à ajouter ?Merci à vous pour ce que vous faites depuis tant d’années et merci de nous suivre depuis nos débuts ! On a une dizaine de dates prévues en 2022, on espère vous croiser rapidement !
Merci les Jack, merci Elo d’Agence Singularités.
Gui de Champi
Août 2022
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