Jacqueline Caurat, la dernière des premières speakerines


Le sourire de l’animatrice a accompagné le quotidien des téléspectateurs, chaque soir des années 1950 à 1980. Une page de l’histoire de la télévision s’est tournée avec sa disparition le 22 mai. La plateforme Madelen lui rend hommage.

tourne définitivement une page de l’histoire de la télévision.

Jacqueline Caurat, la dernière des premières speakerines

Mort de Jacqueline Caurat, speakerine pionnière et star de la télé

elle a délaissé la minuscule cabine de la rue Cognacq-Jay pour devenir «ils vont choisir la plus pistonnée», et elle en est persuadée. On va la rattraper dans la rue pour lui annoncer qu’elle a été choisie. Un an plus tard, Catherine Langeais passe le même concours. Elle a besoin de gagner sa vie et, forte d’un premier prix de diction à l’école, elle raconte devant une caméra, le film Monsieur Vincent, qu’elle a vu quelques jours plus tôt au cinéma. Elle est engagée et découvre un univers dont elle ignorait tout. À la veille de cet entretien d’embauche, elle s’est rendue dans un magasin où elle a vu, pour la première fois une image de télévision  !

Club très fermé

Enfin, Jacqueline Caurat doit ses premiers pas dans un studio au couronnement de la Reine Elizabeth II, le 2 juin 1953. Il est retransmis en direct depuis Londres. La crainte d’un incident technique a conduit la direction à prévoir une voix off capable de traduire, au pied levé, les prises de serment en l’abbaye de Westminster. Jacqueline Caurat est choisie, parce que née dans la banlieue de Londres, elle s’exprime dans un anglais parfait. Très vite, elle va entrer à son tour dans le club très fermé de celles qui annoncent les programmes, mais trouvent aussi les mots d’excuse pour faire patienter les téléspectateurs en cas de panne. Un soir de 1969, celle-ci se prolonge pendant cinq minutes, puis dix, puis quinze. Jacqueline Caurat va combler ce manque jusqu’à l’entrée dans le studio de Jacques Legras qui lui dévoile la supercherie. Elle a été filmée pour une séquence de la «caméra invisible». Le souvenir le plus joyeux de sa longue carrière.