« J’ai passé un contrat moral avec mes parents »


Fanny Mazalon
18/07/2024 à 15:01

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Avant de devenir la voix rocailleuse du groupe Hyphen Hyphen et performer en solo sur la scène des festivals français, Santa a vécu une enfance bien particulière. Dans les colonnes de Paris Match, la jeune femme raconte sa déscolarisation et sa différence, mal comprise par ses camarades.

Bercée depuis l’enfance par les ballades des Notting Hillbillies et Marianne Faithfull, la jeune Samanta Cotta, dite Santa, s’impose depuis quelques années dans le paysage musical français. Dans les colonnes du tout dernier numéro de Paris Match (en kiosque ce jeudi 18 juillet), la chanteuse est revenue sur les obstacles franchis pour atteindre ses rêves de Zéniths.
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Sur ses jeunes années, Santa est catégorique : « Je n’ai aucun souvenir de mon enfance sans musique. » Peu surprenant pour la jeune femme, en retrait des bancs de l’école pour privilégier le solfège. « J’ai eu la chance d’avoir une prof de piano qui m’a acceptée à 4 ans. Je regardais ses mains et j’imitais ce qu’elle faisait. La musique m’a permis de saisir ce qui était chaotique pour le rendre harmonieux. »Ce chaos, Santa l’a très vite ressenti au contact des élèves de son âge : « J’étais un peu précoce… La raison était en avance sur le cœur. Je n’étais pas armée face à la violence des sentiments. Aujourd’hui, on dirait « hypersensible ». À l’époque, tous les frottements sociaux étaient très durs pour moi. D’autant que j’avais une tache de naissance et que l’on ne parlait pas encore de la « différence ». Les enfants à ces âges-là peuvent être très méchants entre eux. »

Enfant, Santa s’est cultivée à sa façon : « Mon école, c’était la chaîne de télé Arte »

Rapidement, Samanta Cotta a compris que l’école, ce n’était pas pour elle : « J’ai passé un contrat moral avec mes parents. J’ai su lire et écrire en dernière année de maternelle. Je m’ennuyais profondément et je n’avais rien à faire en classe. Je leur ai demandé de me déscolariser et ils ont accepté. […] C’est elle qui a fait ma culture. Tout ça s’est fait avec des psychologues, des psychiatres et des batteries de tests. J’ai eu énormément de chance d’être comprise par l’Éducation nationale. »À sa façon, Santa a appris la musique, le piano et le chant. Pourtant, à la question de faire carrière dans ce domaine, la jeune femme répond : « Je ne me suis jamais dit que j’allais en faire mon métier, ça s’est fait parce qu’il le fallait, je n’ai pas eu le choix. »
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Une évidence ? Pour son public, c’est le cas. Depuis sa performance sur la scène des NRJ Awards avec son titre « Popcorn salé » devenu disque d’or, plus rien ne semble l’arrêter.