La Fouillade. Quel avenir pour le festival "livre et BD" ?


qui vivait alors sur le proche territoire. Une animation ayant très vite dépassé les limites cantonales en matière de notoriété, grâce à un soutien sans faille de la presse quotidienne et hebdomadaire régionale (en particulier du groupe La Dépêche) qui y consacra de nombreuses « Unes » et pages spécifiques, y compris dans son Guide de l’été. Grâce aussi à une programmation éclectique et ouverte dans laquelle autant les auteurs régionaux, avec quelques pointures phares des éditions du Rouergue les bien nommées, comme Daniel Crozes et Roger Béteille, épaulés par l’armada des romanciers, essayistes, poètes et autres des pays d’Aveyron et du Quercy que côtoyait Michel Lombard. Côté bédéistes, le carnet d’adresses de Jean-Louis Pesch impulsa de belles premières éditions sous les ombrages des abords du stade Gustave Etienne, puis de la place de la mairie. Très vite la manifestation devint le pilier de la vie estivale fouilladaise en remplissant gîtes et chambres d’hôtes d’auteurs comme de passionnés qui profitaient de l’occasion pour découvrir les richesses patrimoniales en faisant un peu de tourisme. Un double atout pour la collectivité locale de La Fouillade

Reprise en main

Cet été, les vingt-cinq bougies de l’âge de raison furent soufflées avec bonheur dans la salle omnisports, devenue le nouveau temple du festival. De quoi annoncer des lendemains qui chantent ?

La Fouillade. Quel avenir pour le festival

En termes de fréquentation c’était évident, en particulier sur la première journée du samedi, où le public a su, une fois encore répondre en nombre à l’invitation du festival. Les dés pour l’avenir sont-ils jetés ? La réponse reste suspendue au futur proche. Une nouvelle équipe placée sous la houlette d’Hervé Delerue, qui un moment présida les destinées de la manifestation, pose la réflexion d’une manifestation littéraire à venir après, a priori, une année blanche sans cru 2024. Or, des questions émergent, si on se réfère à la lettre de l’association najacoise « les Lieux Communs », de laquelle Hervé Delerue est membre actif, parue ce lundi 15 janvier qui stipule : « …après 25 ans d’existence, le Festival Livre, BD, Jeunesse de La Fouillade a décidé de tirer sa révérence.L’équipe actuelle du festival est satisfaite d’avoir fait perdurer cet événement jusque-là, mais ses membres souhaitent désormais transmettre sa suite. En lien avec le Festival de La Fouillade, le bureau des Lieux Communs se propose de lancer et animer une réflexion sur le futur du festival, avec des objectifs élargis, pour une nouvelle édition en 2025. » Sous l’intitulé « Projet de festival littéraire 2025 » une réunion « de réflexion » programmée le 5 février dans les locaux najacois de la structure, ambitionne de tirer les bilans des 25 années du festival, tout en définissant objectifs et plan de travail. Une double question se pose aujourd’hui à savoir la pérennité de la manifestation sur la commune de La Fouillade ou son déménagement vers Najac… De quoi aider à souffler sur quelques braises, jamais vraiment éteintes… Du côté de la mairie de La Fouillade la volonté de conserver la main sur la manifestation intra-muros ne transige pas, comme l’a indiqué le maire Dominique Rigal à notre rédaction.