Kamala Harris, avec sa première interview de candidate à la présidentielle américaine sur CNN, est attendue au tournant


ÉTATS-UNIS – Premier grand oral. Au-delà de quelques échanges à la volée avec des journalistes depuis son intronisation fin juillet comme candidate démocrate pour la présidentielle américaine de novembre, Kamala Harris n’a toujours pas accordé la moindre interview en bonne et due forme. Sous pression, l’actuelle vice-présidente américaine va très vite corriger cette faiblesse ce jeudi 29 août.

Présidentielle américaine : la campagne de Kamala Harris annonce une levée de fonds de 540 millions de dollars en un mois Elle doit répondre aux questions de CNN à dix semaines d’une élection présidentielle particulièrement attendue. Une interview de la candidate démocrate qui aura finalement lieu en Géorgie, où elle est actuellement en campagne. Il sera diffusé à 21h de l’autre côté de l’Atlantique (soit 1h cette nuit chez nous).

En face de la remplaçante de Joe Biden dans la course à la Maison Blanche, c’est la journaliste Dana Bash qui posera les questions. Les deux femmes ont déjà été confrontées l’une à l’autre en 2019, lors de la primaire démocrate où Joe Biden, Kamala Harris et Bernie Sanders s’étaient affrontés lors d’un débat.Dana Bash était également aux manettes du dernier débat entre Donald Trump et Joe Biden, au mois de juin, qui avait donné lieu à une prestation particulièrement embarrassante pour le président américain, le poussant un peu plus vers la sortie.

Stratégies inverses

Et pour faire face aux questions de CNN, Kamala Harris ne sera pas seule, puisque son colistier, Tim Walz sera également de la partie. Un détail qui a eu le don de réveiller le camp républicain, estimant que la présence du gouverneur du Minnesota auprès de Kamala Harris était une stratégie de « bouclier humain » pour la candidate démocrate.« Avoir une interview du duo de candidats en été est une tradition dans les campagnes électorales depuis vingt ans », a toutefois souligné sur X l’un des porte-parole de la candidate démocrate, Ian Sams, en répondant à cette attaque venue d’un proche conseiller de Donald Trump, Jason Miller.

Si Barack Obama et Joe Biden, avant Joe Biden et Kamala Harris avaient tous répondu présent pour ce rendez-vous traditionnel, le calendrier électoral de ce scrutin bouleversé par le retrait de Joe Biden offre une marge de manœuvre réduite à Kamala Harris.

Les attentes autour de cette dernière sont donc logiquement décuplées pour ce jeudi soir.D’autant que Kamala Harris garde un mauvais souvenir d’une interview en juin 2021, sur NBC, consacrée au sujet de l’immigration. Sur cette thématique sensible, elle était apparue mal préparée et peu sûre d’elle, en particulier lorsque le journaliste l’avait prise en défaut sur une réponse.

Dans le camp républicain, Donald Trump est dans le cas inverse. Le milliardaire républicain élu président en 2016 multiplie les prises de paroles ces dernières semaines. Avec une fortune variable.

Fin juillet, il avait eu des échanges particulièrement houleux avec une association de journalistes afro-américains, avant de répondre dans un fauteuil aux questions amicales de son richissime soutien Elon Musk. Le milliardaire a aussi donné deux conférences de presse en août, lors desquelles il a tenu de longs monologues parfois confus et répondu à des questions souvent complaisantes.À voir également sur Le HuffPost : Tim Walz accepte l’investiture dans une ambiance survoltée à la convention démocrate à Chicago Barack Obama galvanise la convention démocrate en soutien à Kamala Harris pour la présidentielle américaine