Publié le 27 déc. 2021 à 16 :04D’un Palazzo à l’autre. Mario Draghi quittera-t-il Palazzo Chigi pour franchir les portes de celui du Quirinale en février prochain ? C’est la question qui taraude la presse transalpine alors que dans moins d’un mois, le Parlement sera convoqué en congrès pour désigner le successeur de Sergio Mattarella.
Mais ne serait-il pas préférable que Mario Draghi reste président du conseil pour gérer la mise en oeuvre du plan de relance européen et lancer les réformes structurelles dont le pays a tant besoin ? C’est l’avis de l’establishment italien partagé par le Financial Times et The Economist. Si Draghi était élu président de la République, le pays tomberait dans l’instabilité, estiment-ils. L’hebdomadaire britannique, qui a désigné l’Italie comme pays de l’année 2021 et rendu un hommage appuyé à son président du conseil, ne voit personne d’assez compétent pour le remplacer.
Sergio Mattarella refuse de briguer un second mandat
Faire vite et bienLes leaders du Parti Démocrate Enrico Letta et du M5S Giuseppe Conte rappellent quant à eux l’importance d’une « personnalité impartiale, rassembleuse et d’une très grande moralité ». Des caractéristiques qui manquent à Silvio Berlusconi impliqué dans deux procès liés à ces soirées « Bunga Bunga » dont les audiences ont justement été convoquées à la fin du mois de janvier. C’est à ce moment-là, à une date qui sera fixée le 4 janvier prochain, que le Parlement se réunira pour élire le président de la République.
Pour obtenir ce mandat de sept ans, le candidat doit réunir les deux tiers des voix du collège électoral. A partir du quatrième tour de scrutin, la majorité simple suffit. « Faisons vite et bien », insiste Matteo Salvini.
Les leaders de tous les partis ont prévu de se concerter juste après les fêtes, en sachant que malgré les consignes de vote, les francs-tireurs ont toujours réservé des surprises à chaque élection présidentielle.