la candidate LR tient tête au polémiste


h2>Ambiance tendue

le polémiste et essayiste semblait avoir moins préparé l’exercice que son adversaire Les Républicains. Valérie Pécresse, à qui certains promettaient un long chemin de croix, a déstabilisé plusieurs fois son interlocuteur qu’elle a taxé d’« idéologue » dès les premiers échanges consacrés à la question ukrainienne  : « Eric Zemmour s’est trompé sur tout. Sur Poutine, sur l’Otan, sur l’Europe ». Selon elle, son concurrent d’extrême droite s’est aussi « décrédibilisé pour gouverner la France » et a « manqué d’humanité » en refusant d’accueillir les réfugiés ukrainiens fuyant l’offensive militaire russe. Et Valérie Pécresse de tacler « l’esprit munichois » d’Eric Zemmour, dépeignant un candidat « fasciné par la force d’Hitler et la force de Poutine » – une référence aux Accords de Munich, qui en 1938, avaient scellé l’annexion de la Tchécoslovaquie par Hitler.« Quand on est sous l’influence de Poutine, on ne peut pas être patriote, et c’est pour ça Monsieur Zemmour que vous êtes décrédibilisé pour présider la France »Combative, plus précise que le polémiste, la candidate LR a tenté de camper son adversaire en président de « l’impuissance », un terme qu’elle a répété à plusieurs reprises en réponse à la « volonté de puissance » exprimée par le candidat de Reconquête  ! à longueur de meeting. A-t-elle aussi voulu à vexer Eric Zemmour ? « Les femmes ont le droit de s’exprimer », lui a-t-elle aussi balancé dans une allusion, à peine voilée, à l’étiquette de misogyne qui colle, à raison, aux basques d’Eric Zemmour et aux accusations d’agressions sexuelles qui l’ont visé cette semaine.Face aux accusations d’agressions sexuelles qui le visent, Zemmour rappelle qu’il fait « la vaisselle » Lds deux débatteurs se sont disputés l’héritage du gaullisme. Pécresse se posant dépositaire naturelle de cette famille, Zemmour la traitant de « gaulliste de pacotille ». Comme attendu, ils se sont également livrés à un concours de celui qui serait le ou la plus ferme, en particulier sur les questions d’immigration. « Vous voulez l’immigration zéro, ça veut dire plus de chercheurs étrangers dans nos labos, plus d’aides-soignantes étrangers dans nos Ehpad ?, a lancé la patronne de l’Ile-de-France. L’immigration zéro, personne ne la fera jamais ». Ce à quoi Zemmour a répondu  : « Tout est bidon chez vous  ! », accusant l’ancienne ministre de vouloir accueillir « tous les réfugiés (…) lors de chaque guerre ». « En vérité, vous êtes profondément une centriste et vous trahirez les électeurs de droite », tonne-t-il. « A 20h02, elle appellera à voter pour Emmanuel Macron. C’est son clone, ce sont les mêmes », a fustigé Eric Zemmour dans une ambiance tendue qualifiée de « cour de récréation » par les deux arbitres de ce match, Gilles Bouleau et Ruth Elkrief.

« Il n’y a pas de salut nazi dans mes meetings »

selon Valérie Pécresse  :« – Moi je suis de droite vous acceptez le dépôt d’un cookie d’analyse par Google. – Et pourtant elle s’y connaît en Nazis  ! » Devant sa télé, l’intéressée a peut-être passé une soirée tranquille en regardant ses deux poursuivants dans les sondages s’écharper.