"La communauté internationale condamne mais ne parle plus de retrait"


Aujourd’hui ce sera quasiment même impossible dont la France, on condamne, mais sans menacer de retrait.

On n’en parle plus.On a l’impression qu’il y a une inflexion en effet dans le discours des Français ?En tout cas, on ne parle plus de retrait. Je crois que l’engagement français est toujours d’actualité, plus que jamais.

Il cherche à s’adapter : on constate une présence moins visible, qui agit dans une configuration beaucoup plus internationale, donc moins en première ligne, en mettant plutôt en avant les contingents africains locaux. On sait bien aujourd’hui que la situation au Sahel ne pourra être réglée in fine que par les Sahéliens. Il faut une réponse sahélienne à une situation sahélienne, bien évidemment accompagnée par les alliés traditionnels.

Donc, je crois que la présence française perdurera au Sahel, il n’y aura certainement pas de retrait.Finalement, les Français et les Russes ne vont-ils pas cohabiter au Mali ? N’est-ce pas l’espoir secret de la junte au pouvoir à Bamako ?C’est peut-être une possibilité. Si ce sont des coopérants militaires russes, après tout, le Mali est souverain, il a tout à fait le droit de faire appel aux partenaires qu’il souhaite.

Dans ce cas-là, pourquoi n’imaginerait-on pas une cohabitation entre les militaires formateurs russes qui formeraient les contingents maliens, au même titre que la force Takuba continuerait son effort de formation vis-à-vis des contingents maliens et autres sahéliens ?Une cohabitation entre soldats français de Barkhane et mercenaires russes de Wagner est-elle possible ?Là, certainement pas. Je crois que, s’il y a confirmation de Wagner, on est au pied du mur. Il y aura une décision collective à prendre pour poursuivre ou non l’engagement.

Les autorités maliennes le savent, et je pense que l’insistance avec laquelle les autorités maliennes démentent le fait que ce soit Wagner, mais affirment que c’est un contingent de coopérants militaires russes, prouve bien que les autorités maliennes cherchent quand même à ménager une présence internationale, dont le contingent français.