nouvelles attaques de drones ukrainiens dans les régions de Belgorod et de Koursk, dans le sud de la Russie


et rappelant que son groupe votera contre. Pour la sénatrice, l’accord signé entre la France et l’Ukraine souffre d’une « absence de limites claires quant à l’engagement militaire de la France » et envisage l’adhésion de l’Ukraine à l’OTAN, « casus belli pour la Russie ». Pour Mme Cukierman, il s’agit d’une « dérive de l’exécutif plaçant la France à la limite de la belligérance ». Face à une puissance nucléaire, « certaines stratégies sont à exclure », a-t-elle estimé. Pour le sénateur Rassemblement national Christopher Szczurek, la guerre de Vladimir Poutine « est une guerre d’agression » et le « peuple français doit se tenir aux côtés du peuple ukrainien ». Cependant, le sénateur du Pas-de-Calais craint que le France prenne le risque de la « cobelligérance ». « Cet accord ne nous paraît pas indispensable pour continuer à poursuivre le soutien à l’Ukraine » a poursuivi le sénateur. Pour le président du groupe Les Républicains, Bruno Retailleau, ce vote est un « vote de soutien à l’Ukraine (…), en aucun cas un vote de soutien au président de la République ». M. Retailleau a exprimé son « inquiétude » quant aux propos du président de la République concernant un éventuel envoi de troupes en Ukraine, et a dénoncé un « mélange déplacé entre politique étrangère et politique intérieure ». Il appelle à concilier « solidarité » et « réalité », rappelant que, pour son groupe, l’adhésion de l’Ukraine à l’Union ou a l’OTAN n’est pas à « l’ordre du jour ». « Notre vote est un vote de soutien à l’Ukraine, et en aucun cas un vote de soutien au président de la République », a encore martelé le sénateur de la Vendée. Le sénateur centriste Philippe Folliot rappelle que son groupe est « favorable » au soutien à l’Ukraine mis au vote, reprochant cependant au premier ministre de n’avoir pas fixé « de limites ». Pour Jean-Baptiste Lemoyne, membre du groupe centriste Rassemblement des démocrates, progressistes et indépendants (RDPI), « il faut avoir la force d’âme de ne pas afficher de limite » face à l’adversaire, et « c’est pourquoi le groupe RDPI votera pour [le soutien à l’Ukraine] ». Claude Malhuret, sénateur de l’Allier et président du groupe Les Indépendants, a quant à lui dénoncé « les troupes de Poutine en France » qui ont voté contre l’accord à l’Assemblée mardi ou qui se sont abstenus, faisant à plusieurs reprises usage du terme de « collabos » de Poutine. Quant à André Guiol, sénateur du Var et membre du groupe Rassemblement démocratique et social européen (RDSE), il a estimé que l’intérêt de la France était de « poursuivre » son soutien à l’Ukraine. A l’issue du débat, le ministre des affaires étrangères Stéphane Séjourné, a assuré que « cet accord est un accord pour la paix ». « La paix, c’est l’Ukraine qui la demande, avec nous » a poursuivi M. Séjourné. L’accord avec l’Ukraine « n’est pas un accord d’adhésion caché », ni à l’Union Européenne, ni à l’OTAN, a par ailleurs rappelé le ministre des affaires étrangères. Le ministre des armées Sébastien Lecornu a quant à lui a rappelé les contours de la « bataille de l’arrière » évoqué par Bruno Retailleau, qui est, pour le ministre, une « bataille industrielle », listant les « efforts » fournis par le secteur.