Vogue Paris fête ses 100 ans. Un anniversaire, décalé d’une petite année en raison de la crise sanitaire, célébré en deux temps forts : la sortie d’un numéro collector retraçant les plus grandes séries mode du magazine (d’ores et déjà disponible en kiosques), suivie de la grande rétrospective du Palais Galliera où sont exhibées plus de 400 œuvres ressorties des archives. L’occasion pour la rédaction de Vogue Paris de revenir sur ses souvenirs marquants, entre rencontres inspirantes, coups d’éclat en backstage et shootings mémorables.
Une lettre d’Hubert de Givenchy
“Un jour, j’ai eu la chance immense d’interviewer Hubert de Givenchy. A l’ère du digital, cette rencontre s’est faite de manière épistolaire. Il était déjà assez âgé et ne souhaitait/pouvait pas se déplacer. Que cela ne tienne, nous avons échangé à l’écrit : je lui ai envoyé mes questions sur un beau papier et il m’a également répondu ainsi. Le tout a été finalement transcrit sur le site. Un beau souvenir, drôlement poétique.”Eugénie Trochu, Head of editorial content
Un échange avec Brigitte Bardot
“Côté fun, le bal masqué célébrant les 90 ans de Vogue. Autant pour la préparation, ponctuée de fous rires, avec les filles de la rédaction, que pour la soirée elle-même : entre robes couture et masques spectaculaires, un moment épique, inoubliable. Et côté travail, le numéro d’août 2017, consacré à la défense des animaux. Une première mondiale dans l’histoire des Vogue. Suivi par une interview de Brigitte Bardot avec qui j’ai pu échanger sur la cause animale, pour le numéro de Novembre 2019 dédié à la planète.” Frédérique Verley,
Des voyages inoubliables à travers le monde
Tant de soirées épiques Tous mes voyages à la découverte de nouveaux restaurants, de nouveaux hôtels, de destinations qui ont le vent en poupe, d’îles qui font rêver restent et resteront à jamais gravés dans ma mémoire. Comme des bulles hors du temps, où l’on vit “Lost in Translation”, délaissant famille, amis et collègues pour partir à l’aventure avec des inconnus (du moins au début). De dizaine d’heures à arpenter les dédales à Tokyo, ses petites boutiques vintage, ses comptoirs à sushis avec vue, et ses micro bars tenus par des moines bouddhistes, au coucher de soleil admiré sur une plage déserte des Seychelles où l’on allume des lanternes célestes en passant par une après-midi dans l’œuvre immersive de James Turrell dans un ancien siège communiste à Pékin, les soirées délirantes de Las Vegas à partager des pâtes à la vodka avant un show du Cirque du soleil ou la jungle foisonnante de Bali où une healeuse éclairée m’a dit des choses qui résonnent encore en moi. Mais aussi des dîners improbables dans un petit chalet suisse, atteignable exclusivement par calèche où le Gewurztraminer aidait à faire oublier le retour à flanc de montagne vertigineuse, de la plongée aux Maldives à admirer les tortues ou la découverte jouissive de la pièce miroitante de Yayoi Kusama à Los Angeles. Et je pourrais continuer pendant des heures…”Jade Simon,
Une montée des marches au Festival de Cannes
jeunes inconnues avançant timidement vers ces fameuses marches, nous n’avons pas oublié d’immortaliser ce moment d’un selfie furtif (à l’époque, les téléphones étaient encore autorisés sur le tapis rouge), les yeux brillants et le sourire aux lèvres, grisées par cette ascension incroyable dont on a dégusté chaque seconde avec de rejoindre la salle de cinéma.”Manon Garrigues,
Un final sur scène avec Jean Paul Gaultier
“C’était le 22 janvier 2020, 22h22, au Théâtre du Châtelet, à l’occasion du dernier défilé Jean Paul Gaultier. Après 4 heures de backstage en pleine effervescence, entre frénésie et émotion, à capturer ces instants ultimes en images et à interviewer Amanda Lear, Antoine De Caunes ou Estelle Lefébure, je me suis retrouvée sur scène inopinément. Je m’explique : le temps du défilé, je m’étais placée stratégiquement derrière le rideau, pour capter les meilleures images à la sortie du podium. Mais à ma surprise, celui-ci est tombé lors du final, me révélant sur scène, face aux invités ! Je me suis vite immiscée dans le groupe de mannequins, célébrités et muses qui faisaient virevolter Jean-Paul dans un joyeux chaos, le mode caméra sur ON pour ne rien rater de ces moments de mode qui s’annonçaient déjà comme iconiques. Inoubliable !” Marie Bladt,