La rose corrézienne cultivée à l’ancienne et vendue en circuit court à Saint-Viance


Victime en 2016 d’un orage à Saint-Viance, commune où elle est implantée depuis 2000, La Rose corrézienne n’a vraiment repris des couleurs qu’en 2019 et a retrouvé quasiment son niveau de production.

La production relancée pendant trois ans  

 « Le 24 juin 2016, une grande quantité d’eau a déferlé dans les serres, causant d’importants dégâts sur l’exploitation, se rappelle Philippe Faurie, producteur. Il y a eu un effondrement du sol et beaucoup de rosiers ont été détruits. »
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Pour relancer leur production de roses sur 4.000 m2 de serres chauffées en plein sol, Philippe Faurie et son associée Pascaline Beaufrère ont fait appel à un technicien privé pour les aider à « restructurer le sol et replanter. Les rosiers qui restaient après l’orage ont été en souffrance pendant trois ans. De 2016 à 2018, la production annuelle s’est située entre 10.000 et 15.000 tiges contre environ 80.000 en 2015. On a fonctionné en achat-revente avec d’autres producteurs français. »

La rose corrézienne. Une fois diplômé, Philippe Faurie est parti apprendre le métier de rosiériste dans le Var et Perpignan avant de créer son exploitation La rose corrézienne, au lieud-dit La Grange de Saint-Viance, en 2000. Pascaline Beaufrère, diplômée de l’école d’horticulture de Voutezac, a travaillé sept ans en tant que salariée avant de devenir son associée en 2013. Renseignements au 06.88.17.80.48.

Le virage de la diversification

À La Grange, la production repart vraiment à partir du printemps 2019 : « Aujourd’hui, on a retrouvé le niveau d’avant 2016. Mais on n‘est pas encore en capacité approvisionner régulièrement les marchés de Brive et Terrasson… ni les fleuristes mais là c’est un choix : on mise désormais sur la vente directe à 100 %. »
Cette stratégie commerciale s’est imposée avec les difficultés de l’entreprise qui s’est alors diversifiée avec le marché du funéraire.

La vente directe, avec transformation de nos produits en bouquets ou gerbes, nous permet de les valoriser. Avec moins de fleurs, on a pu augmenter nos marges.
Philippe Faurie et Pascaline Beaufrère (Questions sur les miracles)

Les producteurs vendent directement sur place, à Saint-Viance, grâce au bouche-à-oreille qui relaie la qualité de leurs roses, issues de douze variétés spécifiques pour fleurs coupées, baby romantica, mascara… « Elles tiennent dans un vase entre dix jours et trois semaines ».

Une production quasiment toute l’année

« On travaille selon des techniques traditionnelles, comme cela se faisait dans le Var il y a 60 ans, poursuit Philippe Faurie en passionné. On a un rendement faible par rapport à la culture intensive. On laisse le temps à la plante de pousser pour avoir une qualité supérieure : pendant l’hiver, 90 jours à partir du bourgeon jusqu’à la maturité de la fleur, 40 à 45 jours au printemps et l’été. »

Sous les serres, les rosiers donnent quasiment toute l’année. On ne taille pas les rosiers : la hauteur où on coupe la fleur va générer le nombre de tiges et leur longueur.

C’est aussi une culture très sensible qui demande une surveillance constante au niveau de la météo (variations de température, humidité…), des maladies et parasites qui peuvent vite fragiliser les rosiers.
Douze variétés de roses sont cultivées à Saint-Viance dont la très belle baby romantica.« On s’oriente vers du 100 % naturel, avec des traitements biologiques, des pièges à insectes, l’utilisation d’algues marines pour donner l’énergie aux plantes de se défendre elles-mêmes… » Les producteurs doivent également créer des décalages dans la croissance de leurs rosiers pour pouvoir en
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proposer à la vente tout le temps et répondre aux demandes liées aux fêtes.
 
« Ces roses devraient arriver à maturité pour la fête des mères le 30 mai », précise Philippe Faurie en montrant la serre où bourgeonnent les roses rouges qu’il réserve aux mamans corréziennes.
Christine Moutte ; photos : Stéphanie Para

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