La vague numérique


Aujourd’hui Un service qui existait, certes, déjà depuis un moment, mais qui concernait surtout les repas et les produits vendus sur Internet à l’image de l’habillement et de l’électronique.

Néanmoins, avec la pandémie le «shopping 2.0» s’est très vite propagé. Ainsi, les applications qui proposent ce genre de services pullulent en Algérie ces derniers temps.

La vague numérique

Les boutiques classiques ont également sauté le pas. Elles ont ouvert des services e-commerce sur leurs sites ou des Store dans les applications dédiées à la vente en ligne. Même les petits commerçants ont décidé de se tourner vers le numérique, particulièrement durant le coronavirus.

Certains ont créé des sites Internet alors que d’autres utilisent simplement les réseaux sociaux, notamment leurs pages Facebook. Les beaux jours du e-commerceUn grand engouement qui a fait que le e-commerce devienne une activité à part entière. Des jeunes et moins jeunes en ont fait leur gagne-pain.

Ils ouvrent des petites boutiques en ligne qui leur permettent de vivre décemment. Mieux encore, tout un écosystème est en train de se mettre en place autour de cette activité. Des entreprises de transports et logistiques ouvrent les unes après les autres, des jeunes motards sont employés comme livreurs.

On les voit slalomer entre les voitures, avec leurs gros coffres accrochés derrière, pour vous livrer à temps votre pizza ou colis. «On se croirait dans une grande capitale européenne», avoue Nabil qui n’a pas mis les pieds au pays depuis 2019. Il nous raconte une anecdote qui résume cette situation.

«Je me suis marié grâce à une application mobile, non pas de rencontre, mais de service de vente en ligne», révèle- t-il.De retour au pays cet été, ce trentenaire était en froid avec sa fiancée. Il voulait une surprise originale afin de faire fondre la glace et la récupérer.

Il tombe sur «TemTem One» où il trouve un service de livraison de fleurs et de chocolat. «Je suis étonné de pouvoir payer en ligne, c’est ce que je fais. Un mois après, on convole en justes noces.», rapporte-t-il soutenant qu’il était agréablement surpris par l’existence de services de ce type et surtout sa fiabilité, sa rapidité et ses prix qui restent plus au moins raisonnables.

Les VTC et la gare routière de Tiaret.L’autre «révolution» qui a surpris la diaspora, qui est rentrée au pays cet été, est évidemment celle qui a touché les services de transport. L’émergence des VTC a mis fin au diktat des chauffeurs de taxi, notamment au niveau de la capitale. Les VTC se sont vite ancrés dans les moeurs de la société devenant l’un des moyens de transport préférés des Algériens.

On en compte plus d’une dizaine. «J’ai été surpris par leur efficacité, leur prix et leur professionnalisme», soutient Amine, un Algérien installé en Italie, qui affirme ne s’être déplacé qu’avec ce moyen de locomotion durant son mois de vacances «au bled». «Franchement bravo, ils n’ont rien à envier à Uber.

«En plus des VTC et autres applications, j’ai découvert en allant voir ma famille à Tiaret que la gare routière de la ville avait sa propre application qui permet de connaître les horaires des bus, suivre leurs déplacements et acheter des billets. Je ne peux que dire bravo», se réjouit-il de voir des entités publiques se mettre à l’ère du temps. Car, oui le service public est aussi en train de faire sa mue. On peut donner l’exemple des inscriptions à la loterie du Hadj qui se fait par Internet depuis des années ou encore plus récemment le paiement de frais d’inscription à l’université, évitant de voir des chaînes de 10 km à l’entrée des postes comme c’était le cas chaque année à pareille période.

Bref, on sent comme un vent d’euphorie qui s’abat sur le pays. Une course vers l’innovation qui laisse entrevoir un avenir radieux. C’est l’autre «Hirak» du pays..