» Pour le moment Facebook, comme les autres applications dans le viseur du commissaire allemand n’ont pas dit de réponse, mais si la menace continue de planer sur le géant du numérique, il serait plus que logique de voir les dirigeants du réseau social monter au front pour défendre leur position et leurs intérêts ! L’Allemagne se laisse jusqu’à la fin de l’année pour faire la transition et quitter le réseau social, reste à savoir si cette annonce sera suivie des faits. Ce mardi, le commissaire fédéral allemand en charge de la protection des données a ordonné aux ministères et agences gouvernementales germaniques de fermer leurs comptes et pages Facebook au plus vite. Le réseau social n’a en effet pas modifié ses pratiques pour se conformer aux lois sur la protection de la vie privée (RGPD). Face à la violation « continue » des règles de données personnelles en vigueur dans l’Union européenne, le commissaire allemand en charge du respect des données, Ulrich Kelber, a donc décidé de prendre le taureau par les cornes dans une lettre publiée ce mardi.
Le président de la commission y affirme entre autres que les applications Clubhouse, TikTok et Instagram, propriété de Facebook, semblent également présenter des manquements similaires et recommande aux organisations gouvernementales de ne pas les utiliser avant la fin de son enquête. Si le commissaire reconnaît l’utilité que peut avoir Facebook dans le travail de communication du gouvernement germanique, il estime qu’il est impossible de faire fonctionner une telle page Facebook, celle du gouvernement a plus d’un million de « j’aime », sans que les données personnelles de ces abonnées filtrent vers les États-Unis. Ce qui serait une violation des règles européennes.
En effet aucune donnée personnelle n’a le droit de quitter le territoire de l’Union européenne pour une destination où les règles de respect de la vie privée diffèrent de ce que nous connaissons sur le vieux continent. Or le principe même de vie privée fait débat de l’autre côté de l’Atlantique.
« Face à la violation des données, il n’y a pas de temps à perdre »
Le commissaire allemand a expliqué dans sa lettre qu’il avait dans un premier temps demandé à Facebook d’offrir des garanties à la haute autorité germanique, mais que l’application de Mark Zuckerberg n’avait jamais répondu favorablement aux demandes du gouvernement allemand. Berlin a donc pris la décision de couper toute activité en lien avec le réseau social. Même si dans la pratique, toutes les pages gouvernementales sont encore loin d’avoir fermé, et cette décision risque de faire débat, alors que la prochaine campagne électorale approche en Allemagne, avec un contexte politique des plus tendus, le départ d’Angela Merkel laissant le champ libre à de nouveaux candidats, dans l’ombre de la Chancelière depuis des années.
2021 pour la transition, 2022 pour le changement
» Pour le moment Facebook, comme les autres applications dans le viseur du commissaire allemand n’ont pas apporté de réponse, mais si la menace continue de planer sur le géant du numérique, il serait plus que logique de voir les dirigeants du réseau social monter au front pour défendre leur position et leurs intérêts ! L’Allemagne se laisse jusqu’à la fin de l’année pour faire la transition et quitter le réseau social, reste à savoir si cette annonce sera suivie des faits.