Par
Valentin Mauduit
Publié le
28 sept. 2024 à 9h50
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Anaïs Lebray, la gérante du laser game de La Ferté-Bernard est en petite forme. « J’ai quitté le métier de professeur pour ma santé, mais je me rends compte que là, c’est encore compliqué pour moi », lance la gérante du Laser Fertois.Pleine d’enthousiasme au lancement de son établissement de loisirs qui propose laser game et mini-golf fluo, à la sortie de La Ferté-Bernard, elle visait grand (et même encore aujourd’hui). Mais la conjoncture vient doucher rapidement ses espoirs.
Au laser game de La Ferté-Bernard : « si on ne redresse pas la barre, dans trois mois on coule »
Alors, elle veut innover, proposer de nouvelles choses, pour sauver son entreprise. « Si on ne redresse pas la barre, dans trois mois on coule », lâche-t-elle laconique.Au lancement de sa société, elle ne se leurrait pas.
Je savais que ce serait compliqué de lancer un tel projet sur La Ferté-Bernard. Mais avec des prix attractifs, j’y croyais ! Le jeu en vaut la chandelle.
Anaïs Lebray, gérante du Laser Fertois
Pour attirer un nouveau public, Anaïs a pensé à un championnat pour adultes. « Le laser game est un sport, on pourrait avoir un championnat calé sur le modèle des autres sports. » Elle est ainsi à la recherche de cinq équipes de quatre personnes. « Pour l’instant, c’est un peu le flop, je n’ai que deux inscrites. » Vidéos : en ce moment sur Actu
Un championnat de cinq équipes
Pourtant, l’ancienne professeur de mathématiques a essayé de penser à tous les facteurs bloquants. « Quand j’ai calé les dates des rencontres, j’ai mis ça à partir de fin septembre pour que la rentrée soit passée, et la fin de saison est prévue pour le mois de mai, avant les baptêmes, mariages et kermesses. »En visant le créneau du samedi soir (de 18 h 30 à 19 h 30), elle pensait également bien faire… « Je vais essayer d’aller démarcher des entreprises, si elles veulent se lancer des challenges. » Selon Anaïs, ce championnat, c’est l’occasion de « faire des rencontres, souvent on vient jouer entre amis, cousins, avec ses enfants… »
Un problème de localisation ?
Et son idée reposait sur un sondage, où la proposition avait recueilli bon nombre de suffrages.
Je suis étonnée au vu des réponses enregistrées… Je suis triste et dans l’incompréhension.
Anaïs Lebray, gérante du Laser Fertois
Est-ce un problème de dates, d’horaires ? « Nous n’avons pas de retour, c’est compliqué à dire. »
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Tout avait pourtant si bien commencé pour Anaïs. Lancé aux vacances de la Toussaint 2023, l’établissement a vite reçu une clientèle… qui s’est étiolée depuis. « Cela fait cinq mois en tout que c’est dur. J’appréhendais ce moment, car pour la population le laser game est une activité plutôt hivernale. » Alors les questions se bousculent dans la tête de la jeune gérante. Est-ce un problème de localisation ? « Alors oui, on est loin du centre-ville, mais les gens n’ont pas de mal à aller à Leclerc. C’est un endroit très passant, mais nous ne sommes pas visibles. » Elle réfléchit alors à l’installation d’une banderole plus proche de la route.
Elle rêve à un agrandissement
Les scénarios du laser game ont été changés pour apporter de la nouveauté, « nous avons des clients qui reviennent tous les mois… » Le téléphone sonne… « Ah du travail… » Elle s’empresse de répondre. C’est pour l’ d’un enfant. « Ces formules-là ont toujours assez bien fonctionné. » Maintenant, le juge de paix pour son établissement : « ce seront les vacances de la Toussaint ».Et même si le Laser Fertois est en danger, cela ne l’empêche pas de rêver encore. « J’ai visité des locaux voisins qui sont vides. J’ai envie d’une salle de quizz, d’un parc pour enfants avec des structures gonflables… » Et sa plus grande envie : « j’ai un rêve pour les Fertois : une salle de karting indoor Mario Kart ». Peut-être une lubie à l’heure actuelle, car les finances la ramènent vite sur terre. « Je sors de deux bilans négatifs… »Suivez toute l’actualité de vos villes et médias favoris en vous inscrivant à Mon Actu.