Le Conseil de l’Europe accusé de confondre lutte contre la haine et promotion du voile – Les Nouvelles NEWS


Le Conseil de l’Europe focalise sa campagne de lutte contre la haine des Musulmans sur le voile, présenté comme un choix, un droit humain, un accessoire de beauté, voire un apporteur de joie.

Laurence Rossignol a parfaitement résumé sur Twitter ce qui pose un lourd problème avec la campagne du Conseil de l’Europe  : « Rappeler que les femmes sont libres de porter le hijab -dans le respect des lois de chaque état membre, en France celle de 1905 et 2004- est une chose. Dire que la liberté est dans le hijab, en est une autre.

C’est en faire la promotion. C’est le rôle du conseil de l’Europe ? » écrit la sénatrice et ancienne ministre en charge des Droits des femmes. Tandis que le réseau « Les VigilantEs, pour une République laïque et féministe », demande « le retrait immédiat de cette campagne qui comporte des biais dangereux pour les droits et libertés des femmes en Europe ».

La campagne en ligne a été lancée le 28 octobre par le Conseil de l’Europe dont la mission est la promotion des droits humains. Son intention  était de lutter contre les discours de haine contre les Musulmans. Jusque-là tout allait bien.

Mais à l’arrivée, c’est une campagne qui fait la promotion du voile. Le hijab est présenté comme un «un choix» et «un droit humain»

 

Le voile est associé à beauté et à liberté… Quelques slogans : « La beauté est dans la diversité comme la liberté est dans le hijab » « Mon foulard, mon choix », « Porter un hijab est mon choix et mon droit humain ou encore : « Apporter de la joie et accepter les hijabs » … « On croirait entendre un sermon ! Pas de salut sans le hijab en quelque sorte » écrivent Les vigileantEs.

Les visages de jeunes-femmes qui s’affichent reflètent la diversité de la population et les visuels proposent un éventail de vêtements variés. Mais sur chaque visuel figure un voile ou hijab.

Les vigilantEs saluent l’intention du Conseil de l’Europe de lutter contre la haine à l’égard des individus mais s’indignent de voir qu’il « outrepasse dangereusement ses droits. Il va beaucoup plus loin qu’inciter à respecter des personnes et leurs choix religieux, il valide des règles qui sont celles d’un islam fondamentaliste. » Il valide les discours qui transforment en « liberté » une obligation pour les femmes d’échapper à la concupiscence des hommes.

faisant usage de leur liberté d’exprimer leur identité et leurs points de vue» et ne sont donc «pas individuellement attribuables au Conseil de l’Europe». Un Conseil de l’Europe qui met pourtant son logo et sa signature sur tous les visuels.

Bien sûr la droitosphère, qui se réveille sur les sujets féministes seulement quand il s’agit de critiquer les musulmans a été la première à réagir… Pas forcément avec des arguments féministes.

Eric Ciotti, candidat à la primaire de droite a très vite déploré sur Twitter la « négation de nos racines judéo-chrétiennes, de notre civilisation, de l’esprit des Lumières » (s’il est élu, il veut inscrire « nos racines judo-chrétiennes dans la constitution »)

En face de lui, Valérie Pécresse a attendu le 2 novembre mais elle était un peu plus dans le sujet en postant ce message sur twitter : « Choc et stupeur devant cette campagne du Conseil de l’Europe : non le voile n’est pas un vêtement comme un autre, il n’est pas symbole de liberté mais de soumission. Et le rôle de l’Europe c’est de soutenir les femmes qui se battent dans le monde pour le droit de le retirer ! »

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