le débat sur la fin de vie relancé après la mort d'une sexagénaire tuée par son mari à l'hôpital nord


Dans une lettre, il explique les raisons de son geste : son épouse était en phase terminale de la maladie de Charcot.

/h2> et de l’euthanasie. En avril dernier, la proposition de loi « donnant le droit à une fin de vie libre et choisie » du député PRG de la Charente-Maritime, Olivier Falorni, a été examinée à l’Assemblée nationale. Faute d’avoir pu être votée par manque de temps et face à plus de 3.000 amendements, la proposition de loi a relancé le débat.Que prévoit le texte ? La possibilité pour toute personne « en phase avancée ou terminale d’une affection grave et incurable (…) lui infligeant une souffrance physique ou psychique qui ne peut être apaisée ou qu’elle juge insupportable », de « disposer d’une assistance médicalisée permettant, par une aide active, une mort rapide et sans douleur ».Pour Jean-Marc La Piana, docteur au centre de soins palliatifs La Maison, à Gardanne, la question est vite tranchée. « On voudrait tous pouvoir choisir le moment de sa mort, ça, c’est le fantasme. Mais dans la réalité, quand l’échéance approche, on est beaucoup plus ambigus. » »En arrivant chez nous, beaucoup de gens réclament de pouvoir mourir. Et puis finalement, la qualité des soins faisant, les voilà moins pressés ! ‘N’en parlons plus aujourd’hui, on verra bien demain’, nous disent-ils. Parce qu’on répond à leur demande de confort au quotidien. »Le confort, c’est les soins palliatifs. Et en cas de détresse, physique ou morale, trop intense, les patients ont droit à une « sédation profonde et continue », autrement dit, l’euthanasie passive, permise par la loi Claeys-Leonetti.Insuffisant, pour la grande majorité des Français. D’après un sondage Ifop d’avril 2021, 9 Français sur 10 considèrent aujourd’hui que la loi devrait autoriser les médecins à mettre fin, sans souffrance, à la vie des personnes atteintes de maladies insupportables et incurables. Et ce si elles en font la demande.