Législatives 2024 à Nantes : « La politique ce n’est pas un jeu », affirme Julie Laernoes


Par

Nicolas Heas

Publié le

19 juin 2024 à 18h03

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La dissolution de l’Assemblée nationale annoncée par Emmanuel Macron le 9 juin a semé la pagaille dans les rangs des partis politiques. Tous sont en ordre de marche pour se préparer au plus vite aux élections législatives anticipées. Actu Nantes a décidé de donner la parole aux députés sortants ayant pris la décision de se porter à nouveau candidat à ces élections législatives, qui se dérouleront le dimanche 30 juin (premier tour) et le dimanche 7 juillet 2024 (second tour). Julie Laernoes (EELV) est l’une de ces députées qui se relance dans la course électorale. Élue en 2022 dans la 4e circonscription de Loire-Atlantique, elle repart cette fois-ci sous la bannière du Nouveau Front Populaire.Elle a acceptée de répondre à nos questions.Actu : Pourquoi avez-vous décidé de vous présenter à nouveau ?Julie Laernoes : Ce qui m’a motivé c’est l’impréparation, le choc qui a dominé dimanche 9 juin. Le boulevard qu’a donné Emmanuel Macron à l’extrême droite. C’est l’envie et le besoin de combattre ça qui m’anime. Quand on est député sortant, on a aussi un travail qui a été établi sur le territoire, je ne me voyais donc pas l’abandonner dans cette période trouble.Vidéos : en ce moment sur ActuQue pensez-vous de la dissolution de l’Assemblée nationale, annoncée par Emmanuel Macron le 9 juin ? : Je la trouve totalement irresponsable. Je suis très en colère contre le président. Je fais partie de ces personnes qui ont voté pour lui en 2022 face au RN (Rassemblement National) au second tour de la présidentielle. Il n’a eu de cesse de les crédibiliser depuis et de faire le lit du RN sur la colère qui s’est exprimée, en cassant méthodiquement les services publics et en menant une politique d’appauvrissement envers celles et ceux qui ont déjà le moins et d’enrichissement pour ceux qui ont déjà le plus. La brutalité de la réforme des retraites, la troisième réforme de l’assurance chômage en font partie. Sa politique ultra libérale a laissé beaucoup de gens sur le côté et quand on n’arrive pas à remplir ses fins de mois, cela provoque une colère immense. La politique ce n’est pas un jeu. La politique c’est faire la société, c’est avoir des convictions, les pousser, ce n’est pas un jeu tactique et je suis vraiment en colère par rapport à ça.Que souhaitez-vous apporter de plus par rapport à votre candidature précédente ? : On a en face de nous la menace réelle de l’extrême droite, une société dont on ne veut pas. On en a l’exemple en Europe avec l’Italie. La Première ministre Giorgia Meloni a supprimé l’équivalent du RSA. C’est vraiment une politique antisociale, une politique où la violence aura libre cours, qui a vu des marches de groupuscules d’extrême droite très violents dans les rues de Lyon. En face on a l’impératif pour la gauche de se rassembler, ce que nous avons fait. On a un programme qui répond concrètement à tout ce qui a été cassé, comme réparer les services publics dont l’hôpital qui est à bout de souffle. Travailler sur le climat et l’écologie qui ont été totalement absents ces deux dernières années, le RN étant climatosceptique. Ce nouveau mandat redonne donc, en ayant la projection de pouvoir être majoritaire, la possibilité de réellement changer la vie des gens. On a un programme qui va se décliner dans les quinze premiers jours, puis, dans les 100 premiers jours, les réformes plus profondes.Il y a un enthousiasme réel. Je n’ai jamais vu autant de personnes se mobiliser en campagne, les salles sont pleines à craquer. Il y a besoin de changement, d’un espoir. On peut devenir majoritaire à l’Assemblée et avoir une vraie action, pas seulement d’opposition, mais qui va transformer notre pays.Suivez toute l’actualité de vos villes et médias favoris en vous inscrivant à Mon Actu.