il vient de la base et a été organisé par des mollahs des zones rurales du sud pachtoune du pays. Le plus connu d’entre eux était le mollah Omar. Depuis 2001, la sociologie talibane a évolué.
Les filières des madrassas pakistanaises se sont taries. Beaucoup de commandants et soldats talibans ont été tués. On a vu arriver de nouveaux profils, des jeunes qui venaient chercher une solde et un statut.
Des fractures sont nées entre ceux qui vivaient au Pakistan et ceux qui étaient sur le terrain en Afghanistan, entre ceux qui viennent du sud du pays, fief historique taliban, et ceux qui sont liés au réseau Haqqani, dans l’est, etc. En un mot, ils ont perdu en « pureté religieuse ». Les membres de l’EI obésissent à d’autres logiques.
beaucoup plus récentes. Tout d’abord, ils sont localisés essentiellement dans le nord-est du pays. Il s’agit parfois de talibans en rupture de ban qui ont trouvé là une nouvelle bannière pour asseoir leur pouvoir localement.
On trouve beaucoup de talibans pakistanais (TTP) venus trouver refuge du côté de la frontière pour échapper à l’armée pakistanaise. Sur le fond, ils se définissent comme des djihadistes. Si on observe clairement une rivalité avec les talibans, ils ne font pas le poids, mais gardent une capacité de frappe ponctuelle sous forme d’attentats, comme on l’a vu à Kaboul.
Jacques Follorou.