Avec l’histoire de trois personnes, l’association Solidarité femmes explique en vidéos les démarches à effectuer pour garder son domicile, le quitter ou se reloger quand on est victime de violences conjugales. C’était il y a deux ans. Fin août 2019, juste avant le lancement du Grenelle contre les violences conjugales, une centaine de personnes s’était rassemblée à Paris pour demander des mesures rapides contre les féminicides et les violences faites aux femmes. Face à la foule, l’actrice et réalisatrice Eva Darlan avait lancé: «Combien de mortes vous faudra-t-il encore? Agissez vite, on meurt!» Deux ans plus tard, le bilan est mitigé. Certes, le nombre de féminicides a diminué en France: de 146 femmes tuées par leurs partenaires ou ex-partenaires en 2019, une des années les plus meurtrières, le nombre est descendu à 102 l’année suivante. Mais la protection des victimes reste insuffisante. On estime que près de 210 000 femmes subissent chaque année des violences conjugales en France. Une des questions épineuses pour ces femmes est celle du logement. Comment faire pour quitter son domicile et être entendue par la justice? Ou comment rester dans son domicile et faire en sorte que le mari violent parte? Pour répondre à ces interrogations, la Fédération nationale Solidarité femmes (FNSF), qui gère la ligne du 3919 depuis la création du numéro en 1992, vient de publier trois vidéos explicatives sur YouTube. Dans ces pastilles d’un peu plus de deux minutes, l’association y raconte les histoires de Chloé, Nora et Agnès, narrées par la mannequin Cindy Bruna, ambassadrice de Solidarité femmes. Chloé a par exemple déposé plainte contre son compagnon, violent avec elle. Pour assurer sa sécurité, elle a demandé une protection et a réussi à garder son logement. Nora, dans la même situation, s’est elle rendue dans… Lire la suite sur Slate.fr.