Les Gilets jaunes, un mouvement né de la baisse du niveau de vie des classes moyennes ? Ce que disent les chiffres


il semble avoir entre 40 et 65 ans Rappelons enfin que revenu et salaire sont deux choses distinctesCes résultats nous conduisent naturellement à questionner la répartition des revenus en faveur des classes moyennesAinsi les explications doivent être recherchées ailleurs.

Deuxièmement, les données sont avant impôts et transferts, or ceux-ci ont pu évoluer différemment selon les pays depuis 30 ans. En outre, les individus ont accès à des services publics, souvent gratuits ou subventionnés, qui ne sont pas pris en compte dans le calcul et peuvent différer dans le temps et dans l’espace. À ces deux remarques, nous pouvons répondre que les prélèvements obligatoires sont passés en France de 41 % à 45 % du PIB entre 1990 et 2018.

Les Gilets jaunes, un mouvement né de la baisse du niveau de vie des classes moyennes ? Ce que disent les chiffres

Dans le même temps, le taux de prélèvement total (incluant charges sociales et impôts directs et indirects) de l’individu médian est passé de 50 % à 52 % de son revenu avant impôts (Bozio et al. 2018). D’ailleurs, la pression fiscale ne s’est pas plus alourdie pour les classes moyennes que pour les plus riches, bien au contraire, puisque le taux de taxation des individus appartenant au dernier centile (les 1 % les plus aisés) est passé d’environ 37 % à 51 % du revenu.

Extrait du livre de Guillaume Bazot, « L’épouvantail néolibéral, un mal très français », publié aux éditions PUF