Les proches des victimes du Bataclan témoignent : "Depuis le 13-Novembre, je suis seulement en survie" : International


« C’est une provocationse sont eux contentés de décliner leur identité et de répondre aux questions sans faire de commentaire. Pendant neuf mois – la plus grande audience criminelle jamais organisée en France -, la cour va se replonger dans ce lourd dossier. Il est inédit par son ampleur – 542 tomes -, par son nombre de parties civiles – au moins 1.

800 -, et par sa charge émotionnelle. Les témoignages de rescapés et proches des victimes débuteront le 28 septembre, pour cinq semaines. De façon inhabituelle, le président de la cour d’assises spéciale – composée uniquement de magistrats professionnels – a souhaité tenir un propos liminaire, « en toute humilité ».

Les proches des victimes du Bataclan témoignent :

« Nous commençons ce jour un procès qualifié d’historique, hors norme », dit à la salle Jean-Louis Périès. Mais, prévient-il, « ce qui importe c’est aussi justement le respect de la norme, le respect des droits de chacun, à commencer par les droits de la défense ». « Notre cour d’assises a pour finalité d’examiner les charges pesant à l’encontre de chacun et d’en tirer toutes les conséquences au plan pénal après avoir écouté chacun », a-t-il rappelé.

« Nous devons tous garder à l’esprit cette finalité afin de conserver ce cap ».Le vendredi 13 novembre 2015, la nuit de terreur avait débuté à 21h16 : trois kamikazes se font exploser aux portes du Stade de France, pendant une rencontre amicale de football entre la France et l’Allemagne. Au coeur de Paris, deux commandos de trois hommes mitraillent à l’arme de guerre des terrasses de cafés et de restaurants et tirent sur la foule d’un concert au Bataclan, où l’assaut sera donné peu après minuit.

La cour d’assises spéciale juge au total 20 accusés, soupçonnés d’être impliqués à divers degrés dans la préparation des attaques. Six sont jugés par défaut, dont le donneur d’ordres et vétéran du djihad Oussama Atar, et les « voix » françaises de la revendication de l’EI, les frères Fabien et Jean-Michel Clain, tous trois présumés morts en Syrie.